« 40% du budget du Mali sont financés par les partenaires multilatéraux et occidentaux, et la Russie ne met pas un seul sous dans le budget du Mali. Si les Américains à travers l’USAID, les Allemands par la GIZ, les Français par l’entremise de l’AFD -ces partenaires occidentaux que les Maliens insultent allègrement aujourd’hui- fermaient tous leurs projets au Mali, ce sont des centaines de milliers de Maliens qui perdraient leurs emplois, des millions d’autres Maliens qui survivent grâce aux interventions de ces projets se retrouveraient encore plus dans la précarité, au moment même où le budget national ne recevrait plus les indispensables appuis budgétaires. L’État s’effondrerait tout simplement.

Que le magicien qui connaît un seul projet social ou de développement financé par la Russie au Mali me dise dans quelle localité cela se trouve. Je mets d’ailleurs tous ces excités Africains qui encouragent le Mali dans son suicide à nous donner le nom du moindre projet financé dans leurs pays respectifs par la Russie.

Il faut que Assimi, Choguel et ceux qui soutiennent ce populisme suicidaire cessent de faire les clowns. L’avenir des Maliens en dépend et c’est l’image de toute l’Afrique qui en pâtit. Par le comportement irresponsable des autorités de la transition malienne, tous les analystes et observateurs indépendants présentent désormais les Africains comme des êtres qui réagissent par l’émotion là où il faut simplement se montrer réaliste et pragmatique. Personne ne nous demande d’aimer les Occidentaux. L’amour entre États, ça n’existe pas. C’est des mariages de raison. Et il n’y a qu’à voir avec quelle vitesse les États de l’ex-Union soviétique ont rapidement pris leurs indépendances et la précipitation des pays de l’ancien bloc de l’Est à rejoindre l’Union Européenne, pour comprendre que la Russie n’a rien à offrir. »

MN