Le procès opposant La Petite Cellule Dalein Diallo à l’État guinéen, via le Patrimoine bâti public s’est poursuivi ce 25 février, devant le juge des référés au tribunal de première instance de Dixinn. Aucune décision majeure n’a été prise, le délibéré est attendu le 28 février.

Les avocats (sans vinaigrette) du prési de l’UFDG attendaient de la juge des référés qu’elle suspende la décision de sortir leur client de sa maison de Dixinn-Port, au plus tard le 28 février. Ils estiment que La Petite Cellule Dalein Diallo est légalement fondé à occuper cette demeure au vu des docs qu’il dispose. Et que ce qu’ils appellent «Effets dégradants et humiliants causés par le courrier du Patrimoine bâti» doivent s’arrêter. A l’audience précédente, les avocats du Patrimoine bâti avaient demandé du temps pour répondre pièce par pièce aux docs fournis par les avocats de Le Petite Cellule Dalein Diallo. Ce vendredi 25 février, ils se seraient retranchés derrière, seulement, le fait que la concession soit encore répertoriée au Patrimoine bâti : «Ils lui demandent de quitter pour l’assainissement du fichier et le recensement des lieux, c’est trop dire. On n’a pas besoin de faire quitter un occupant à cause d’un simple recensement, d’autant plus que le bien est déjà aliéné. Nous avons été surpris que l’État ait encore en sa possession le numéro d’immatriculation des documents de la maison. Ce qui revient à dire que l’État a commis à l’égard de monsieur Cellou Dalein de la tromperie, c’est de la spoliation», explique Me Paul Yomba Kourouma.

Selon lui, les avocats du Patrimoine bâti public, à la place des pièces qu’ils avaient promis de fournir, ont plutôt demandé à la juge de se déclarer incompétente : «Ils n’ont pas voulu se prêter à la contestation, au contradictoire. Ils savent que l’acte émis n’a pas de sens. Complètement désarticulé, l’État est venu plutôt supplier la juge de se déclarer incompétente au profit de la Chambre administrative de la Cour suprême, au motif que l’acte émis serait un acte administratif, alors que nous sommes devant un juge des référés avec compétences larges et en toute matière».

La juge a mis le dossier en délibéré le 28 février à 8h du matin, deux heures avant l’expiration de l’ultimatum donné au patron de l’UFDG, pour libérer les lieux. Mais Me Paul Yomba Kourouma, jusqu’à preuve du contraire, fait confiance à la juge : «A nos yeux, elle apparaissait comme souveraine, indue de l’onction de loyauté, de droiture et de justice. Nous pensons que la décision qui sera rendue sera revêtue des vertus qui la caractérisent, que nous avons vantées. Nous pensons qu’elle prendra la bonne décision, parce que le courrier du Patrimoine bâti n’est pas un titre exécutoire, il n’est même pas une décision administrative.»

Yacine Diallo