Le 8 mars, le procureur militaire près le Tribunal militaire de première instance permanent de Conakry a ordonné la mise en liberté du commandant Aly Camara, chef des opérations du Groupement des forces spéciales et de cinq de ses amis. Le procureur militaire les a placé sous contrôleur judicaire, a enjoint au régisseur de l’hôtel cinq étoiles de Coronthie de les libérer immédiatement. C’était l’euphorie dans les familles de ses officiers. Sauf que la joie a été de courte durée. Très vite, une information selon laquelle le Haut commandant de la Gendarmerie et Directeur de la justice militaire, le colonel Balla Samoura s’opposait fermement à leur libération.
Les familles ont attendu devant l’hôtel cinq étoiles de Coronthie toute la journée du 9 mars. En vain. Les concernés y ont passé la nuit, sans aucune explication officielle. Leurs avocats, le procureur militaire ont pourtant fait des va-et-vient à la Maison centrale pendant des heures. Le colonel Balla Samoura lui-même s’y est rendu, mais rien. Des proches des prévenus ont affirmé qu’il s’est finalement engagé à les faire libérer dans la journée de ce jeudi. Mais ils y sont toujours, du moins jusqu’au moment où nous écrivions ces lignes (14h45minutes). Dans les familles, c’est désormais l’inquiétude.
Le commandant Aly Camara et ses amis sont en prison depuis le 2 novembre 2021 pour une histoire de ‘’vol d’argent et d’objets précieux’’ au Palais présidentiel le jour du Coup d’Etat du 5 septembre.
Yacine Diallo