Les acteurs de la classe politique continuent le défilé au ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation. Pour la journée de ce 15 mars, le Collectif des partis pour l’Alternance (CPA) a ouvert le bal.

Depuis le 5 septembre 2021, jour du Coup d’Etat, les partis politiques ne cessent de réclamer un dialogue franc et direct avec les militaires au pouvoir. Un dialogue qui se fait encore désirer, après six mois. Suite à la déclaration de la soixantaine de partis politiques exigeant l’ouverture d’un cadre de dialogue permanent, le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation commence à hâter le pas. Le 14 mars, il a ouvert une série de consultations des différentes coalitions politiques pour, dit-il, savoir quelle forme de dialogue veulent-elles. Une façon pour Mory Condé et le CNRD de gagner du temps ? En tout cas, il a reçu ce 15 mars le Collectif des Partis pour l’alternance, avec Jean Alfred Mathos, président d’une des factions de l’UPG. Dix minutes après, et c’est fini. Un seul point à l’ordre du jour : « Nous avons présenté nos revendications par rapport à ce que nous pensons de ce cadre de dialogue. Une transition a nécessairement un début et une fin. Cette fin, nous la souhaitons paisible et apaisée.  Nous avons dit au ministre que le politique est au centre de la transition. Nous voulons un dialogue exclusivement politique», explique Jean Alfred Mathos.

Puis, le tour revient au RPG arc-en-ciel et alliés. Saloum Cissé, Makanéra Kaké et autres ont dit au ministre leur désir, pour la suite de la transition. Saloum Cissé explique : « Nous avons été très clairs, nous avons fait un développement très exhaustif concernant l’aspect politique… Ce qui a retenu l’attention, c’est comment aller aux élections, comment tenir le fichier électoral…  Ce sont des questions fondamentales. Le ministre a fait un développement, mais on ne pouvait pas donner une réponse. Nous allons prendre langue avec les autres partis politiques de la coalition, pour parler de ces aspects et déposer la documentation. Mais notre souhait est d’avoir une échéance électorale convenable, consommable pour qu’on aille aux élections».

Au moment où nous écrivions cette dépêche, le ministre était en conclave avec l’Alliance démocratique.

Yacine Diallo