La guerre contre les fausses informations sur les médias sociaux et en ligne en Guinée et en Côte d’Ivoire va coûter un million d’euros. Une somme déboursée par l’Union européenne pour financer le Projet Implication des médias numériques dans la prévention active des conflits et des tensions (Impact), porté par le consortium Avocat sans frontières France (ASF-France), en partenariat avec une structure française, Danaïdes, une plateforme panafricaine, AfricTivistes et deux associations nationales : l’Association des blogueurs de Guinée (Ablogui) et le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI).
La cérémonie de lancement a eu lieu ce jeudi 7 avril dans un réceptif hôtelier de Cona-cris, en présence de journaleux, d’acteurs de la société civile et des autorités. Le projet vise à lutter contre la désinformation, la propagation de contenus haineux et informations trompeuses à travers les médias numériques. L’objectif étant de prévenir les tensions et de préserver la paix.
Pour y arriver, le projet entend former et sensibiliser les médias guinéens et ivoiriens en terme de vérification d’informations, notamment relayées sur les réseaux sociaux et les sites internet. A l’ère de l’expansion du numérique, les médias traditionnels n’ont plus le monopole de l’information. D’où la nécessité de prendre en compte les nouveaux acteurs de l’info appelés « journalistes citoyens » ou influenceurs, peu avertis en termes de collecte et de vérification de l’information. Mais très suivis, grâce au taux de pénétration non négligeable de l’internet.
Six millions de Guinéens seraient connectés, selon les chiffres officiels. Et les dernières élections controversées en Guinée ont été une période durant laquelle les promoteurs de la haine et des contrevérités ont imposé leur loi sur internet. Un fâcheux précédent qu’Avocats sans frontières France et ses partenaires entendent prévenir à l’avenir, aussi bien en Guinée qu’en Côte d’Ivoire à travers le projet IMPACT.
Diawo Labboyah