Actuellement sur la sellette, les magistrats de la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières sont sous pression. D’un côté le gouvernement qui attend d’eux des résultats pour donner du sens à la lutte contre la corruption et la délinquance économique. De l’autre, les avocats des accusés qui menacent de se retirer de la procédure visant leurs clients et même de poursuivre le procureur Aly Touré.

En conseil des ministres le 14 avril, le Président de la Transition, colonel Mamadi Doumbouya, a félicité les magistrats, pour leur travail dans la «sérénité et en toute indépendance». Il les a invités à continuer, à faire preuve de «professionnalisme et de respect de leur serment», afin de n’être soumis qu’à la seule «obéissance de la loi».

Mais, le colonel les a aussi mis en garde contre toute «violation du serment», toute «tentative de corruption» et tout «déni de justice». Il leur a demandé de faire appliquer la loi, dans toute sa rigueur.

En attendant les premières audiences à la CRIEF, les auditions de certains anciens ministres continuent à la gendarmerie.

OTD