Le 4 mai, le Procureur général de la Cour d’appel de Conakry, Alphonse Charles Wright, a annoncé le déclenchement de poursuites judiciaires contre l’ex Prési Alpha Grimpeur et 27 personnes dont ses ministres. Ils sont accusés pour divers faits présumés notamment « des atteintes volontaires à la vie humaine notamment le meurtre, assassinat et complicité de meurtre et d’assassinat », commis dans le contexte du double scrutin référendaire et présidentiel en 2020. Voici la réaction d’Amnesty International, ONG de défense des droits humains, suite à cette sortie du Parquet général près la Cour d’Appel de Cona-crime. Bon appétit !
« Amnesty International a appelé à plusieurs reprises à la conduite d’enquêtes concernant tous les homicides et violations des droits humains commis notamment depuis les manifestations d’octobre 2019.
Les enquêtes d’Amnesty International ont conclu à la mort de dizaines de personnes et de nombreux blessés graves au cours de manifestations. L’organisation a constaté l’usage illégal d’armes à feu et la présence de militaires lors de nombreux événements relevant du maintien de l’ordre public, en contradiction avec le droit international et les engagements des autorités. Des témoignages et des vidéos prouvent que les forces de défense et de sécurité n’ont pas hésité à tirer à balles réelles lorsqu’elles ont été déployées hors des grands axes, à l’abri des médias et des caméras. De nombreux cas d’arrestations arbitraires de militants d’organisations non gouvernementales et de membres de l’opposition politique ont également été documentés, de même que plusieurs atteintes au droit de rassemblement pacifique contraires aux traités relatifs aux droits humains auxquels la Guinée est partie.
Amnesty International réitère son souhait que des enquêtes efficaces, indépendantes et impartiales soient menées sans délai, et qu’au terme de ces enquêtes, les personnes suspectées soient poursuivies et les auteurs jugés à travers des procès équitables devant des tribunaux compétents, indépendants et impartiaux. »