Le Conseil national de la Transition était en plénière hier mercredi 18 mai, à l’Hémicycle rectangulaire du Palais du peuple de Cona-cris. L’ordre du jour portait sur l’autorisation de ratification d’un Accord-cadre entre la Guinée et la Banque islamique de développement, portant sur la construction de la route Labé-Mali, longue de 107 kilomètres. Nos ‘’honorables conseillés’’ ont donné carte blanche aux nouvelles autorités de ratifier l’accord avec la BID pour permettre au populo de ce buisson de sentir une première fois le bitume.
Pour défendre le projet devant les ‘’conseillés’’, le goubernement a dépêché à la plénière le ministre du Transport et des Infrastructures Yaya Show et celui du Plan, de l’Economie et des Finances, Lanciné Condé. Ce dernier en a profité pour dénoncer des surfacturations érigées en règle dans le domaine des infrastructures du temps du Prési Alpha Grimpeur. C’est notamment le cas des montants alloués au dédommagement de ceux qui sont touchés par les projets : «Quand nous sommes arrivés aux affaires, nous avons décidé de réévaluer systématiquement les estimations de dédommagement. Si vous prenez la route nationale Coyah-Dabola, sur un montant initialement de 34 milliards de francs guinéens, c’est seulement 14 milliards qui étaient nécessaires. Quand on a fait la réévaluation avec nos services, ce qui était sorti de la caisse de l’Etat, ce n’était que 14 milliards. Mais on a trouvé des dossiers nous demandant 34 milliards de francs guinéens. Sur la route Coyah-Farmoryah, il était prévu près de 17 milliards de francs guinéens. Après toute la réévaluation, nous n’avons payé que 8 milliards ».
Selon lui, des cadres (en bois) tapis dans les départements ministériels chercheraient à empêcher la réévaluation des estimations : « Qu’est-ce que les gens essaient de faire ? Ils essaient de nous empêcher de faire la réévaluation, en mettant de la tension, pour que les estimations initialement prévues soient celles qui seront payées ». Holà-là !
Yacine Diallo