Leur joie n’aura été que de courte durée. L’ancien PM Don Kass et les anciens ministres Mohamed Diané et Oyé Guilavogui restent finalement en prison. Après une longue journée d’audition ce jeudi 19 mai devant le juge d’instruction de la Cour de répression  des infractions économiques et financières, CRIEF, le trio avait réussi à arracher une liberté sous contrôle judiciaire. Kassory et Oyé devaient payer pour cela une caution de 20 milliards de francs glissants chacun, contre 30 milliards de francs pour Diané.

Alors que Me Sidiki Bérété, un des leurs avocats s’affairait à accomplir les dernières formalités pour un retour de ses clients à la maison, après un mois et demi de détention à la Maison centrale, le parquet spécial près la CRIEF a relevé appel de la décision du juge d’instruction. Conséquence: l’exécution de la mesure de liberté provisoire sous contrôle judiciaire a été suspendue, le temps que le recours soit examiné. Un véritable coup de théâtre qui douche les espoirs de nombreux supporters et des conseils des anciens dignitaires.

Joint par notre rédaction, Me Seydou Diagne, un des avocats de Don Kass, a annoncé une concertation avec ses confrères sur la suite à donner à ce dernier rebondissement.

Peu avant l’appel interjeté par le parquet ce jeudi à 18h, dans l’affaire Don Kass et Cie, le procureur général près la Cour d’appel de Cona-cris, Alphonse Charles Wright, a fait un saut à la CRIEF, chaussant des sandales comme s’il était sorti de chez lui dans la précipitation. Reste à savoir s’il a eu son mot à dire dans ce rebondissement.

Il faut rappeler que l’ancien ministre du Budget, Ismaël Dioubaté, avait également connu une telle contrariété, alors qu’il s’apprêtait à regagner son domicile après s’être acquitté d’une caution de cinq milliards de francs glissants.

DL