La tension entre le CNRD et la partie significative de la classe politique et de la société civile continue à monter crescendo. Le principal point d’achoppement, les 36 mois entérinés par le Conseil National de la Transition CNT comme durée de la transition. Alors que le G58, le RPG arc-en-ciel et alliés, le FNDC ne veulent pas en entendre parler, le CNRD et le gouvernement dirigé par le PM, Mohamed Béat investissent les buissons de l’intérieur pour tenter de convaincre le populo de les soutenir dans leurs démarches.

Actuellement en séjour dans la région forestière, le Chef du goubernement conseille aux jeunes de Nzérékoré d’ignorer les appels à manifestations faits par les politicards : « Vous ne pouvez pas imaginer combien ça me fait mal au cœur de voir sur les réseaux sociaux ou à la télévision des enfants mourir, voir des enfants brulés, des blessés et des maisons détruites. Ça fait très mal. Qui sont les premières victimes ? Ce sont les jeunes. Oui ou non ? Ce sont les jeunes qui sont blessés et qui meurent en premier. Est-ce que vous allez continuer à vous faire tuer pour quelqu’un ? Sortez de ça. Ne mourrez pas pour quelqu’un,  mourrez pour vous-mêmes ».

Le Chef du goubernement s’en prend à l’Alphagouvernance, il l’accuse notamment d’avoir bradé nos mines : « L’année dernière, nous avons exporté 10 millions de tonnes de bauxite. Cela représente entre 6 et 8 milliards de dollars. Vous savez ce que la Guinée a gagné dans ce montant ? Presque rien. Pendant ce temps, il n’y a pas de routes et d’écoles. Nous avons décidé de renégocier certains aspects du projet Simandou. Parce qu’on veut que Simandou profite aux jeunes guinéens. C’est pour vous dire que le CNRD et son gouvernement sont là pour vous. Alors nous vous tendons la main, travaillons ensemble ».

Selon lui, le Chef de la junte cherche à sortir le bled de la situation dans laquelle il se trouve actuellement : « Le colonel Mamadi Doumbouya est là pour vous, il est avec vous, en train de créer des conditions pour que vous puissiez avoir un pays normal, qui a de l’eau, de l’électricité et des écoles ».

Yacine Diallo