A l’initiative de Jack Lang, ministre français de la Culture, la première Fête de la Musique est lancée le 21 juin 1982, jour symbolique du solstice d’été, le plus long de l’année dans l’hémisphère Nord. Selon les organisateurs, « Il fallait un événement qui permette de mesurer quelle place occupait la musique dans la vie individuelle et collective. Un mouvement spectaculaire de prise de conscience, un élan spontané pour alerter l’opinion et peut-être aussi… la classe politique. C’est pourquoi le ministère de la Culture a eu l’idée d’organiser une Fête de la Musique en 1982. Une fête non-directive, qui rassemble tous les Français pour qui la musique compte ». Au fil des ans, la célébration de cette fête dépasse les frontières de l’Hexagone, pour devenir un événement international. De nos jours, le 21 juin de chaque année, ce sont plus d’une centaine de pays à travers le monde qui donnent libre cours à l’inspiration des divers talents.
C’est dans cette dynamique, que notre pays depuis quelques années à l’instar de nombreux pays a pris rendez-vous avec la date du 21 juin, pour célébrer avec faste la fête de la musique. En raison de la propagation du coronavirus, l’année dernière et cette année, la fête de la musique a perdu bien des couleurs. Même si certains opérateurs culturels ont animé des centres de loisirs, il aurait été souhaitable, que le ministère de la culture s’implique pour conférer à cette journée toute la solennité qui y sied. Au-delà de l’animation avec des artistes ou groupes musicaux, la célébration de la fête de la musique représente tout un symbole.
Maigre moisson pour la culture nationale
Du côté du gouvernement, à la faveur du dernier chambardement intervenu après le coup de force du 5 septembre, nous attendons encore les actes posés le nouveau locataire du ministère de la culture. Nous l’avons souligné à maintes reprises, la culture autant que les mines peut rapporter gros, aussi bien en termes de création d’emplois directs et indirects, qu’en termes d’apport de substantielles ressources financières. Mais pour ce faire, faudrait –il valoriser ce secteur, en créant un environnement susceptible de le promouvoir. Par ces temps de refondation de l’Etat, le domaine de la culture devrait désormais bénéficier de l’attention de nos décideurs.
Cheick Tidiane