Toujours en désaccord avec ce qui se fait mais jamais à l’initiative pour corriger ce qui ne marche pas ou proposer une alternative. Malheureusement, c’est aussi cela la mentalité de certains de nos concitoyens.
Il se trouve que notre pays est souvent confronté à des problèmes multidimensionnels. C’est donc naturel que certains de ses enfants décident de s’engager pour y remédier à travers l’activisme politique ou social en plus de leurs occupations professionnelles.
L’engagement public pour changer les choses n’est l’exclusivité de personne et ne nécessite pas un statut particulier. Il est plutôt un devoir citoyen qui convient à tous. Certes tous ne peuvent pas devenir des leaders (meneurs), mais chacun doit se sentir acteur actif dans l’édification et la consolidation du vivre ensemble.
Alors pourquoi tout le temps justifier son inaction par des arguments défaitistes du genre : « Je ne suivrai pas X, je ne fais plus confiance à Y, je ne vais pas mourir pour Z, je ne ferai plus rien car je suis déçu de la politique… » ? Au lieu de se plaindre de ce que les autres n’arrivent pas à bien faire, pourquoi ne pas initier soi-même quelque chose de mieux ? Notre rôle doit-il se limiter aux commentaires et observations de l’actualité de notre pays ?
Toujours est-il qu’il faut savoir faire la différence entre critique et sabotage; le premier est constructif et le second est destructeur.
A mon humble avis, si un citoyen ne prend pas conscience qu’il est l’un des maillons du processus de démocratisation et de développement de son pays, il aura raté sa vocation et son utilité sociale. C’est pourquoi il n’a ni besoin de suivre ni l’obligation d’attendre qui que ce soit pour agir dans l’intérêt de son pays.
En tout état de cause, le salut de la Guinée passera nécessairement par l’engagement public multiforme pour créer une masse critique citoyenne afin de favoriser l’émergence d’un esprit de contradiction et de compétition à tous les niveaux.
Aliou Bah, MoDeL