Les dirigeants ouest africains se sont réunis dimanche 3 juillet à Accra pour réexaminer leur plan d’action face aux juntes arrivées au pouvoir par la force au Mali, en Guinée et au Burkina Faso.
L’objectif du 61ème sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, CEDEAO était d’évaluer les efforts déployés pour obtenir des garanties en vue du rétablissement d’un régime civil au Mali, en Guinée et au Burkina Faso.
Si la Cédéao lève les sanctions contre le Mali qui a présenté un calendrier électoral, et accepte la transition au Burkina Faso, la Guinée quant à elle se retrouve dans l’œil du cyclone, malgré le fait d’avoir rassurer « les frères de la Cédéao » sur l’engagement du pays à mener une transition apaisée et inclusive.
Voici l’extrait du Communiqué final du 61ème sommet des Chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao qui s’est tenu à Accra, portant sur la Guinée
- « Sur la Guinée, les Chefs d’État et de gouvernement réitèrent leur position en jugeant que le calendrier de transition de 36 mois annoncé par les Autorités guinéennes est inacceptable.
- Les Chefs d’État et de gouvernement prennent acte de la décision des autorités de transition d’ouvrir un dialogue national qui a débuté le lundi 27 juin 2022 sous l’égide du Premier ministre.
- Les Chefs d’État et de gouvernement prennent acte de la démission du Dr Mohammed Ibn Chambas en tant que Médiateur de la CEDEAO en Guinée. En conséquence, les Chefs d’État et de gouvernement nomment Son Excellence Yayi BONI, ancien Président de la République du Bénin en tant que nouveau Médiateur de la CEDEAO en Guinée.
- Les Chefs d’État et de gouvernement demandent au Médiateur de travailler avec les Autorités de transition pour parvenir à un calendrier de transition acceptable pour la transition au plus tard le 1er août 2022. Passé ce délai, des sanctions économiques et financières seront appliquées ainsi que des sanctions ciblées
- Les Chefs d’État et de gouvernement décident de maintenir la suspension de la Guinée de tous les organes de décision de la CEDEAO.
- Les Chefs d’État et de gouvernement décident de rester saisis de la situation au Burkina Faso, en Guinée et au Mali. »