L’artiste est poursuivi pour des faits d’injures publiques à l’encontre du président du CNT et de ces membres sur Facebook. Il pensait mettre un terme à l’embrouille qui l’oppose au président du Conseil national de la Transition (CNT), après avoir présenté des excuses et retiré sa publication sur les réseaux sociaux, mais ce n’est visiblement pas le cas. En effet, de passage dans l’émission Mirador de FIM FM ce mardi 05 juillet, le procureur général près la Cour d’appel de Conakry, Alphonse Charles Wright, a réitéré l’interdiction à l’artiste Djanii Alfa de sortir du pays.

Même si le présidant du CNT a décidé de ne pas porter plainte contre le rappeur et militant du FNDC, le procureur quant à lui, estime que « Ce n’est pas Dansa Kourouma qui dira au ministère public, en vertu du principe de séparation des pouvoirs, le désistement de l’action publique de la partie civile. Une partie civile n’a jamais existé dans cette procédure là. J’ai compris la position de Djanii Alfa. Certainement, il a des remords et se dit qu’il a trop dit sur ce sujet. Mais on n’est pas ce ministère public qui n’a pas un côté humain aussi. Mais lorsque des bêtises sont réitérées par ceux qui sont en train de le soutenir et il sait que ce qu’il a fait n’est pas normal, il tombe sur le coup de la loi pénale ».

Alors que Djanii Alfa est attendu à Paris le 16 juillet prochain où il doit livrer un spectacle au Bataclan, le procureur général martèle qu’il n’y aura « pas de clémence si la personne est en fuite. Il court par ci par là, il pense qu’il va quitter la Guinée, qu’il vient me prouver que ce qu’il a fait il le regrette. J’ai pardonné les Gneloy ici ».

Alphonse Charles Wright rappelle également qu’il n’est pas « ce ministère public qui est là pour créer des problèmes aux gens. Nous sommes un ministère public qui ramène les gens à la raison. Qui n’a pas besoin d’être pardonné ? Dans tous les cas, on ne fuit pas la justice ».

La balle est désormais dans le camp de Djanii Alfa. « Chers compatriotes au-delà de toute polémique, sachez que je suis profondément attaché aux valeurs de respect des institutions, d’union et de fraternité, indispensables pour une Guinée meilleure. Loin de moi toute pensée avilissante ou subversive. C’est ensemble et dans un esprit citoyen que nous parviendrons à changer la GUINÉE, car si nous sommes d’accord sur une chose ce que la Guinée doit changer mais elle doit changer en bien. Le pays attend de nous de la Grandeur, soyons à la Hauteur », a-t-il posté sur sa page Facebook. Avec plus de sagesse, cette fois.

Abdoulaye Bah