À partir du mercredi 3 août, l’ancienne résidence du leader de l’UFR Sidya Touré est désormais le nouveau siège du Bureau guinéen des droits d’auteur (BGDA). C’est le ministre de la Culture, de l’hôtellerie et du tourisme Alpha Soumah alias Bill de Sam qui a procédé à la remise des clés. Ironie du sort, ce dernier est membre du parti l’UFR.

Etaient présents à la cérémonie, les ministre Secrétaire général à la Présidence de la République, le colonel Amara Camara et de l’Administration du territoire et de la décentralisation, Mory Condé, ainsi que les acteurs culturels.

Michel Théo Lamah, le nouveau directeur général du BGDA s’est réjoui de recevoir les clés. Il y voit le soutien du président de la Transition aux artistes, exprime sa gratitude au gouvernement à l’écoute des préoccupations des artistes guinéens. Il a appelé ces derniers à rester solidaires, unis et indivisibles. Le patron du BGDA garantit que des dispositions seront prises pour protéger ce joyau : « Nous l’utiliserons à bon escient. Je voudrais également poser la doléance des hommes de culture qui consiste au paiement à temps des redevances de droits (radios, télévisions, médias d’État). Nous constatons du retard dans les décaissements. »

Un stat et des primes de retraite

Pour sa part, le ministre de la Culture espère que les artistes pourront pleinement s’épanouir. « Le colonel Mamadi Doumbouya nous offre un siège. Le siège désormais du BGDA, c’est ici à la Minière. Je pense que c’est révélateur de la volonté de notre gouvernement, mais aussi du CNRD de faire des artistes des acteurs à part entière. C’est un lieu de savoir, un temple culturel. Nous allons tout faire pour valoriser ce temple ».

Par ailleurs, le ministre Alpha Soumah annonce : « Nous allons travailler sur un texte pour définir le statut des artistes et le soumettre au président de la République pour décret. Les artistes sont souvent traités de mandants : ils n’ont pas de salaire, ils n’ont que les droits d’auteur. Ce texte va faire d’eux des travailleurs à part entière. Ils vont travailler et seront payés, avec des bulletins de paie. Comme tout travailleur, ils vont cotiser à la Caisse nationale de sécurité sociale. Ce qui leur permettra de demander des prises en charge et de prétendre à des primes de retraite ».

Abdoulaye Bah