Les braquages reprennent de plus belle dans certaines villes de Guinée. Les coupeurs de route font la loi notamment sur la nationale Cona-crime-Mamou ces deux dernières semaines. Le dernier cas, c’est un véhicule de transport en commun qui a fait les frais de malfaiteurs dans la sous-préfecture de Linsan(Mamou). En pleine journée, les braqueurs, roulant sur deux motos, ont contraint le chauffeur de s’arrêter, blessé quatre personnes et emporté près de 200 millions de francs guinéens.
Face à la recrudescence des attaques et à l’inertie des farces de l’ordre, le syndicat des transporteurs de Mamou décide de prendre les choses en mains, en interdisant les voyages la nuit : « A partir de ce 2 août, aucun chauffeur ne sera autorisé à voyager après 18h. Il faut éviter désormais de voyager la nuit. Même s’ils nous attaquent maintenant en pleine journée. Cela devient inquiétant », déclare Mamadou Macka Barry, membre de la section transport et mécanique générale de la CNTG-Mamou. Il demande aussi aux voyageurs de s’abstenir d’embarquer avec de fortes sommes : « Nous conseillons aux passagers de ne pas circuler avec l’argent. Actuellement, il y a Orange Money, il y a les banques. Ils n’ont qu’à arrêter de circuler avec l’argent ».
Au lendemain du coup de force du 5 septembre, le CNRD a ordonné la levée de tous les barrages à l’intérieur du bled. Ils ont été remplacés par la Gendarmerie mobile. Cette expérience n’est pas forcément été concluante. Le syndicleux demande à la junte de prendre : « les dispositions pour éradiquer ce fléau qui inquiète, surtout les habitants de Mamou ».
Yacine Diallo