Le 05 septembre 2022, voilà déjà un an que notre professeur Tournesol a été prié par Doum-bouillant et ses gars des forces spéciales de s’éloigner de Sékhoutouréya et de s’en aller planter ses pénates ailleurs. Le Pr ex. Promesses rocambolesques, après une courte cure de santé et –peut-être- de jouvence, à Dubaï, a pris ses quartiers sur les berges du Bosphore et se la coule tranquille. Quid de ses mousquetaires Diané (le petit président) et le Cas-Sorry? Ils sont devenus depuis cette date fatidique les souffre-douleur, les têtes de Turc de la de la CRIEF. Les guignards !
Le Colonel et ses forces spéciales, eux, ont célébré l’an I de leur gestion du pays dans l’humilité et sablé le champagne, que dis-je, ont ingurgité leur jus de ginginbre. La cérémonie n’a pas été que festive, elle a été aussi réflexive et servi d’opportunité au CNRD et à son gouvernement de décliner leur bilan politique, économique et social. Comme pour parler de bilan, il faut partir d’indicateurs de performance, fouillons dans les propos justificatifs du coup d’Etat pour découvrir les cibles visées par le CNRD pour faire mieux que le Grimpeur et ses ouailles, de 2011 à 2021.
Les discours que le président du CNRD servait au populo vouaient aux gémonies la gouvernance du RPG et de ses alliés. Ils déploraient l’état calamiteux de l’unité nationale et de la cohésion sociale. La décrépitude de la justice est si évidente aux yeux des nouveaux dirigeants du pays qu’ils font de Dame Thémis la boussole des actions du CNRD, du gouvernement et des citoyens. Si tout n’a pas été fait, un bout de chemin a été accompli, ont constaté les timoniers. Beaucoup de Guinéennes et de Guinéens, dubitatifs, ont des observations bien différentes et établissent conséquemment leur bilan.
S’agissant de la gouvernance politique, l’interdiction des manifestations politiques et sociales durant toute la période transitoire n’est-elle pas un sérieux coup de canif dans la démocratie ? Quoique répressif et peu démocratique, le régime de Koro Alpha Grimpeur n’avait pas commis une pareille bourde. On aurait pu attendre d’évaluer les risques liés à chaque manifestation avant de prendre la décision idoine. Dans un pays où la corruption est un fléau pandémique, personne ne devrait s’offusquer de la mise en place d’une structure telle que la CRIEF.
Malheureusement, elle a tôt égaré sa boussole et se fourvoie régulièrement. La récente mésaventure de l’ancien ministre Damantang n’est pas un excellent exemple du bon usage de la boussole. La récupération des biens de l’Etat est une opération appréciable mais elle doit s’arcbouter sur le principe de l’équité et éviter de nuire à l’unité et la cohésion nationales.
Il faut croire que l’espoir suscité par l’éventuelle organisation de la CAN dans notre pays ne sera pas vain. Ces exemples montrent que le bilan est plutôt mitigeux.
Abraham.K .Doré