Après les exceptions soulevées par des avocats de la défense, le tour est revenu au procureur du Tribunal Ad hoc, Algassimou Diallo, de répondre. D’entrée, M. Diallo dit qu’il mettra de la manière,  c’est-à-dire qu’il va respecter les règles en la matière. Concernant la lettre d’invitation des prévenus Moussa Dadis Camara, Moussa Thiegboro Camara, Claude Pivi et les trois autres accusés , le procureur a indiqué qu’à « la veille du procès, comme la loi le dit,  les accusés absents lors de l’information judiciaire, doivent se constituer prisonniers. Ils étaient d’accord que leurs clients devaient être en détention. Tout le monde sait que le seul lieu de détention, c’est la maison centrale. Le point d’achoppement, c’était la manière de les envoyer en prison. Mais nous leur avons dit que nous avons un bus pour les convoyer. Donc, qu’on ne dise pas qu’ils sont illégalement détenus. On nous demande de libérer Moussa Dadis Camara ou de le placer en résidence surveillée. Je note qu’il n’est pas seul. Nous sommes pour l’égalité et l’équité. La crainte qui nous a animés, c’est que ces messieurs soient pris à partie. Ce qui nous a amené à œuvrer pour qu’ils se constituent prisonniers. »

Selon le procureur, l’ordonnance de renvoi a fait l’objet de plusieurs appels par de nombreux avocats de la défense de la partie civile. « Les appels ont reçu une réponse judiciaire. La cour suprême a rejeté, comme non fondés, les différents appels. Qu’on nous dise de l’annuler alors que la partie civile et la défense ont exercé différents recours. » Maître Bamba dit que c’est Blaise Guemou qui a été renvoyé au lieu de Blaise Goumou ? Le procureur répond que c’est lors des reports des noms que certainement le nom a été déformé. Sinon, dit-il, lors de la première audience,  « Blaise Goumou était présent, à l’identification, il a répondu et a écouté les charges, personne n’a dit que ce n’était pas lui ».  Pour le cas de Toumba Diakité, le procureur affirme que toutes les voies de recours ont été exercées. Pour la caducité du mandat de dépôt, il demande aux avocats de ne pas  confondre le temps de l’organisation du procès.

Ibn Adama

Envoyé spécial