A l’entame de l’audience de ce mercredi 23 novembre, le procureur Sidiki Camara a pris la parole pour informer le tribunal qu’un membre du parquet a été menacé après l’audience du mardi 22 novembre sans pour autant préciser sur la victime, ni sur la nature de la menace.

Avec un ton ferme, le procureur Sidiki Camara met en garde toute personne qui se livre à cette pratique « Nous tenons à préciser que le parquet est le représentant de la société. Ce travail, nous le ferons et nous ne céderons à aucune menace. Nous allons engager des poursuites judiciaires contre ces personnes ».

Abordant dans le même sens le président du tribunal Ibrahima Sory 2 Tounkara appui cette mise en garde « Le tribunal va s’associer pour dire que toutes les parties ne font que leur travail. Nous sommes saisis du dossier du massacre du 28 septembre 2009, nous précisons que cette action n’est dirigée contre personne. Nous recherchons la vérité pour punir ceux qui sont coupables et relâcher ceux qui ne sont pas coupables ».

À l’intention de toutes les parties prenantes du procès, partie civile, défense et procureur, le président du tribunal les défend de prononcer tout propos tendancieux surtout de nature ethnique. « Dans ce tribunal, il y a toutes les composantes de la nation et ce sont des Guinéens qui sont jugés ici. Celui qui tenterait de s’aventurer, le tribunal demandera son expulsion. Si c’est le ministère public, nous serons obligés d’ajourner le procès ».

En ce concerne ses prétendues menaces signalées par le procureur, Me Hamidou Barry, avocat de la partie civile annonce qu’une victime a été menacée il y a plus d’une semaine, une plainte a été déposée dans un commissariat de la place. Le parquet est informé. « Nous leur disons que nous allons continuer notre travail ».

La phase des questions à l’accusé colonel Claude Pivi a débuté après ces infos qui planent sur le risque d’entraver le bon déroulement du procès.

Ibn Adama