En prélude à la Journée internationale de la lutte contre le SIDA le 1er décembre, le Programme national de lutte contre le VIH/SIDA et les hépatites, a convié les médias à une formation, le 29 novembre, à Cona-cris. L’objectif est d’outiller les journalistes dans le cadre de la prévention et de la lutte contre ces pathologies en Guinée. Le thème : « Poussons pour l’égalité ».

Au cours de la formation, plusieurs thèmes ont été débattus. Dr Guilavogui Justin Foromo, le chef de l’unité prise en charge du programme national de lutte contre le VIH/SIDA et les Hépatites, indique que la prévalence du VIH est à 1, 5% chez les nounous de 15 à 49 ans, et de 1,3% chez les hommes. Chez les professionnelles de sexes, on parle de 10,7%. Côtés homosexuels, on estime à 11,4% le taux de prévalence. Pour les nounous enceintes en consultation prénatale, le chiffre monte à 1,6%. Pour la syphilis, une étude de 2020 estime que la prévalence est très élevée chez les nounous enceintes séropositives au VIH dont 12%. Parmi les nounous de 15 à 24 ans, la prévalence de la syphilis est de 2,6%.
Transmission et prévention.

Il existe trois voies de transmission : la voie sexuelle (rapports sexuels non protégé), la voie sanguine (transfusion sanguine, en utilisant des objets tranchants et piquants souillés) et la contamination de la mère à l’enfant (lors de l’accouchement ou de l’allaitement). La meilleure et unique façon de se prévenir du VIH/SIDA est l’abstinence, ensuite la fidélité mutuelle, l’utilisation régulière et systématique du préservatif et enfin la prise des antirétroviraux comme traitement lorsque on est détecté séropositif.
En cas d’infections sexuellement transmissibles, il faut rapidement faire recours aux soins, ensuite observer correctement le traitement et aussi traiter les partenaires sexuelles.

Désormais, le dépistage est gratuit dans les structures de santé publique qui reste volontaire, anonyme et confidentiel. Il en existe trois grands types : le conseil et dépistage volontaire (CDV), le conseil et dépistage à l’initiative du soignant (CDIS) et l’auto dépistage (oral ou sanguin)
Prise en charge du VIH.

La politique n’est rien d’autre que dépister et traiter. Les avantages, c’est être soumis sous traitement antirétroviral systématique quel que soit l’état du patient (Enfant ou adulte). Observer correctement le traitement implique l’absence de maladies opportunistes. Le SIDA devient une maladie chronique comme le diabète. Le traitement antirétroviral est disponible et gratuit dans 142 sites de prise en charge public, privé et confessionnel dans les huit régions administratives du bled, y compris la zone spéciale de Cona-cris.

Traitement multi-mois et distribution communautaire : R3M/R6M, c’est pour les patients stables comme ceux qui ont une charge virale inférieure à 1000, ceux qui n’ont pas d’infections opportuniste ou ceux qui n’ont pas de grossesse en cours ou qui n’allaitent pas. Point de distribution communautaire des antirétroviraux : Des patients stables au niveau de la communauté, ou affilié à un des sites de prise en charge agréé ou encore deux fonctionnels, ambition (passage à l’échelle d’ici 2023).

A la fin de l’atelier, le coordonnateur du Programme national de lutte contre le VIH/SIDA et les hépatites, Dr Mamadou Aliou Diallo, a salué la participation des médias à la formation. Il a souligné que son espoir repose sur le rôle que vont jouer les médias dans la prévention et la lutte contre le VIH/SIDA.
« La Guinée s’est engagée à l’instar de la communauté internationale à éliminer le SIDA en tant que problème de santé publique d’ici 2030, la formation des journalistes dans la prévention de la lutte contre le VIH/Sida est salutaire et important pour les populations. Le programme national de lutte contre le VIH/SIDA et les hépatites vous exhorte à véhiculer les messages au niveau de la population sur la prévention et le traitement du VIH/Sida ».

Kadiatou Diallo