La Guinée, à l’instar des autres pays du monde, célèbre, ce 1er décembre, la Journée mondiale de lutte contre le SIDA. Cette année, le thème retenu est « Poussons pour l’Égalité ». En Guinée, « la prévalence au VIH au sein de la Population générale est de 1,5%, avec un taux similaire chez les femmes enceintes, selon l’Enquête Démographique et de Santé (EDS) de 2018 ». Contre 1,7% en 2012. Soit plus de 113 000 sidéens.

Le Premier ministre, chef du gouvernement, Bernard Goumou, a saisi l’occasion pour s’incliner devant la mémoire des victimes de la pandémie. « Nous célébrons la 34ème Journée mondiale de lutte contre le sida. Au nom du Président de la transition, Chef de l’État, Chef Suprême des Armées, le Colonel Mamadi Doumbouya, je salue le courage et la foi des personnes vivant avec le VIH qui se battent tous les jours contre les maladies opportunistes, mais également contre la stigmatisation. Le Gouvernement tient à reconnaitre le noble travail du personnel soignant et de la société civile qui accompagnent au quotidien les patients et s’activent dans la sensibilisation des populations pour favoriser l’inclusion sociale et économique des personnes affectées ».

La Guinée a adhéré aux nouveaux Objectifs du développement durable adoptés par les Nations Unies comprenant, entre autres, la lutte contre le sida, avec pour ambition d’en finir avec la pandémie à l’horizon 2030. Bernard Goumou a également mis l’accent sur la lutte contre la discrimination des malades et la réduction des inégalités dans leur prise en charge. C’est à ce prix que la Guinée pourrait atteindre l’objectif des trois 95 de la stratégie mondiale de lutte contre le sida: « 95% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique ; 95% des personnes qui connaissent leur séropositivité sont sous traitement antirétroviral ; 95% des personnes sous traitement ont une charge virale supprimée, faisant en sorte qu’elles restent en bonne santé et réduisent le risque de transmission du VIH ». Le dépistage reste ainsi incontournable.

Malheureusement, « nos populations font de moins en moins recours au dépistage volontaire, entraînant ainsi un retard dans la réalisation du 1er objectif », déplore le Premier ministre. Il invite, au nom du Président de la Transition, les Guinéens à se faire dépister volontairement. « En vous soumettant à ce geste simple, gratuit et confidentiel, vous protégez des vies. Les services de santé publique doivent partout appliquer cette politique de l’État », conclut-il.

Kadiatou Diallo