Le procès qui oppose El Hadj Amadou Barry à Djenè Kaba a repris ce 6 décembre au tribunal de première instance de Mafanco. L’imam, inculpé et placé sous mandat de dépôt pour «Viol», a sollicité une mise en liberté, mais il restera en prison.

L’audience de ce 6 décembre devait être consacrée aux débats autour des résultats du test ADN, demandé pour les parties au procès. Mais le juge a informé d’entrée que ces résultats ne sont encore disponibles : « Cela a été confié à un cabinet médical, jusqu’à présent le rapport n’est pas disponible. Comme c’est un élément clé du dossier, nous allons renvoyer le dossier». Souleymane 1 Traoré a assuré que le tribunal se bat pour réunir les conditions de la réalisation de ce test : « Les prélèvements vont être faits très bientôt». L’affaire sera reprogrammée après la disponibilité des résultats de ce test.

Auparavant, l’avocat de la défense a voulu entendre une dernière fois la victime sur certaines de ses déclarations faites lors de son audition à huis-clos, contraires, selon lui, à celles faites par sa tante (témoin). Le ministère public a mis son véto, estimant qu’il n’était pas nécessaire d’entendre à nouveau Djénè Kaba : « Elle a largement expliqué cette affaire».

La défense s’est alors résolue à demander une mise en liberté pour son client. Elle en a pour arguments le fait que le tribunal ne saurait dire à quel moment le test ADN sera disponible. Une demande à laquelle le parquet a refusé. Le procureur, Kanfory Ibrahima Camara craint que la libération d’El Hadj Amadou Barry ne constitue un danger pour la manifestation de la vérité. L’accusé a tenté, lui-même, de convaincre le juge de la nécessité de lui accorder une mise en liberté, en ces termes : «Moi, j’ai tout perdu dans cette affaire. Ma famille dépendait de moi, j’ai deux femmes et six enfants. Jusqu’à présent, mes enfants n’ont pas repris les cours. Je vous prie de me libérer, pour m’occuper d’eux. Je ne suis un danger pour personne».

Le juge Souleymane 1 Traoré a rejeté la demande et a maintenu l’accusé sous mandat de dépôt.

Yacine Diallo