Le colonel Bienvenu Lamah devra encore patienter. Il s’attendait à sortir de prison hier mardi 3 janvier, mais celui qui était jusqu’à son incarcération le patron de la gendarmerie régionale de Conakry voit l’annulation de son inculpation suspendue, du moins pour le moment. Le parquet général près la Cour d’appel de Conakry a décidé de se pourvoir en cassation. Désormais, c’est la Cour suprême qui va départager le colonel Bienvenu Lamah et le parquet de Dixinn. D’ici-là, il restera en prison le temps pour la Cour d’examiner le dossier et de se prononcer.
Le parquet général disposait d’un délai de six jours, pour décider si oui ou non il se pourvoyait en cassation. Il n’a finalement pas perdu du temps, il l’a fait quelques heures seulement après l’annonce de l’annulation de l’inculpation du directeur du camp d’instruction de Kaléyah au moment du massacre au satde du 28 septembre, en 2009. La première Chambre de contrôle de l’instruction a estimé, le 3 janvier, qu’il n’y avait pas d’éléments qui accablaient Bienvenu Lamah, qui peuvent le mener vers un procès. Le parquet général, lui, a une toute autre lecture. Bienvenu Lamah avait déjà bénéficié d’un non-lieu au tout début des enquêtes sur les exactions perpétrées au Stade 28 septembre. C’est le commandant Aboubacar Sidiki Diakité « Toumba » qui l’a à nouveau cité à la barre, estimant que Bienvenu Lamah en sait beaucoup sur les recrues de Kaléyah, vues au sein de la garde présidentielle par plusieurs victimes, en train de commettre des bavures.
Yacine Diallo