Ce 9 janvier, Abdourahamane Sano, l’ex-coordinateur national du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), a comparu pour «participation délictueuse à des réunions publiques», sur la base de l’article 621 du Code pénal. Il avait été inculpé la semaine passée. A la barre, l’activiste a rejeté les faits qui lui sont reprochés. Il explique que l’objectif de ses réunions était de mettre en place le CPR, Citoyen pour la République, dans le cadre de la promotion de la citoyenneté en Guinée, car «le pays en a besoin».
Pour lui, expliquer les enjeux de la démocratie, la bonne gouvernance et la paix et le vivre-ensemble, ne constituent en aucun cas une violation de la loi.
Le procureur Kanfory Ibrahima Camara soutient que le citoyen est libre de tenir des réunions, mais il est soumis préalablement à une déclaration de la réunion aux autorités. « Non », réplique Abdourahamane Sano. Son avocat, Me Mohamed Traoré, précise que la tenue des réunions en Guinée n’est pas soumise à un régime déclaratif.
Yaya Doumbouya