Les présumés bourreaux de feu M’Mah Sylla ne sont toujours pas fixés sur leur sort. Ouvert le 25 octobre 2021, le procès peine à se terminer. La faute aux multiples renvois de cette affaire. A l’audience du 20 décembre 2022 où la grand-mère de la défunte et une certaine Djalikatou Soumah, étudiante-stagiaire au service chirurgie du CHU Ignace Deen ont été entendues, l’affaire avait été renvoyée au 28 décembre. Soit une semaine après, pour la comparution d’autres témoins. Mais depuis, les renvois se succèdent.
Une audience avait été programmée pour le 3 janvier, elle n’a pas eu lieu. Aucune explication n’avait été donnée par le parquet de Mafanco. Ce 10 janvier, l’audience n’a non plus pu se tenir. L’affaire est renvoyée à demain mercredi 11 janvier, normalement, pour la comparution de deux autres témoins : les professeurs Houssein Fofana et Aboubacar Touré, responsables au sein du service chirurgie d’Ignace Deen. Le tribunal cherche à connaitre le rôle qu’ils ont joué pendant le traitement de M’Mah Sylla dans leur service, ainsi que le degré d’implication de leur stagiaire Djalikatou Soumah, que la partie civile soupçonne d’avoir couvert les accusés. Ce que cette dernière avait réfuté, affirmant avoir encouragé plutôt le transfèrement de M’Mah Sylla dont les fistules « étaient devenues presqu’ingérables », uniquement pour tenter de sauver sa vie.
Patrice et Daniel Lamah, Sébory Cissé et Célestin Millimouno (en fuite), sont jugés pour «viol, avortement, risque causé à autrui et administration de substance nuisible» sur la personne M’Mah Sylla. Les accusés nient catégoriquement. Ils affirment avoir opéré M’Mah Sylla pour un problème de kyste de l’ovaire. Une intervention qui, selon eux, n’aurait pas réussi.
Yacine Diallo