Le 11 janvier, Abdourahamane Sano, ex-coordinateur national du FNDC, Front national pour la défense de la Constitution, sera situé par le TPI, Tribunal de première instance de Mafanco. Il est poursuivi pour ‘’participation délictueuse à des réunions publiques’’. L’affaire suscite indignation et condamnation dans la cité.
Le 10 janvier, l’Anad, Alliance nationale pour la l’alternance et la démocratie, s’est fendue d’une déclaration qui dénonce «fermement» l’inculpation de l’activiste, ce «constitue une violation manifeste du droit fondamental à la liberté de réunion et d’association consacré à l’article 34 de la Charte de la transition qui, dans son article 8 alinéa 2, dispose également qu’«aucune situation d’exception ou d’urgence ne doit justifier les violations des droits humains».
Pour l’Anad, ce sont «des actes liberticides», la justice «qui devrait servir de boussole et de recours est vite retombée dans les dérives autoritaires du passé. La remise en cause des droits et libertés fondamentaux, notamment le droit de manifester, les libertés d’expression, de réunion et d’association, la détention arbitraire de leaders politiques et de la société civile et l’exil forcé de certains d’entre eux sont des illustrations éloquentes de ces dérives autoritaires».
L’Anad condamne «énergiquement ces violations graves et récurrentes des droits humains ainsi que l’instrumentalisation à outrance de la justice par le CNRD à l’effet de museler toute opposition à sa gestion unilatérale de la transition.»
En outre, l’Anad, le Rpg arc-en-ciel, des acteurs de la société civile organisent «une grande manifestation» le 14 janvier sur la Place de la République à Paris, en France. Le but est de dénoncer la gestion de la Transition, d’exiger de la junte le retour rapide à l’ordre constitutionnel et de la libération des «détenus politiques» et leaders de la société civile.
Yaya Doumbouya