La Confédération africaine de football (ACF), semble bien déterminée à réaliser son projet de Super-Ligue africaine annoncé le 10 août dernier. Un nouveau format de compétition continentale qui regroupe 24 clubs de 16 pays d’Afrique, à partir d’août 2023. A sa publication, le projet a été très critiqué, qualifié même « d’idée super stupide ». « La Super Ligue va tuer le football africain», affirment les acteurs du football africain. La CAF ne l’entend pas de cette oreille. Pour elle, la Super-Ligue pourrait plutôt générer des bénéfices qui rendront le football africain plus attractif, fera que les joueurs resteront en Afrique et elle améliorera la qualité des infrastructures des clubs du continent.
Des questions sur le sort de la Ligue des champions d’Afrique et la Coupe de la CAF. On ne sait pas encore si ces deux compétitions seront conservées ou non. Le président de l’instance panafricaine de football, Patrice Motsepe, lui, explique que : « La Super Ligue africaine est une initiative très importante. L’un des principaux problèmes en Afrique est le financement. Notre objectif est de faire en sorte que le football de clubs africains soit de classe mondiale et rivalise avec les meilleurs du monde ».
Aucun stade ne répond aux normes internationales
Mercredi 1er février, une mission d’expertise de la Confédération Africaine de Football (CAF) est arrivée à Conakry dans le cadre des préparatifs de la Super Ligue africaine. À cinq mois du coup d’envoi du tournoi de la première édition de la SLA, ces experts évaluent les infrastructures sportives (stades principaux et terrains d’entraînement), sanitaires et hospitalières, ainsi que les sites de logement, dont dispose la Guinée pour accueillir les rencontres du nouveau tournoi à domicile.
Résultat, les deux stades guinéens ne répondent pas aux normes internationales pour abriter les matchs de la SLA. Le Horoya AC est le seul club guinéen engagé dans cette compétition. Malgré tout, si rien n’est fait à temps, il ne pourra pas jouer en Guinée, et sera contraint de délocaliser ses rencontres dans un autre pays, à l’image des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations, CAN-2023.
Si le stade du 28 septembre ne servira que de terrain d’entraînement pour cette compétition en attendant sa réhabilitation annoncée par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Lansana Béa Diallo, au centre sportif de Nongo, chaque recoin a été passé au peigne fin. Aucun détail n’a échappé aux experts de la CAF, spécialistes dans le domaine d’entretien et de la logistique. Chef de département de football professionnel de l’instance, Mohamed Sidat, révèle des manquements : «Le stade Général Lansana Conté est un beau stade, mais comme vous le savez, il y a quelques manquements qui doivent être améliorés. Il faut que ces choses soient réglées pour que le stade réponde aux normes actuelles, des normes exigées par la CAF. Par exemple, quand on voit la partie média, il faut améliorer l’accès. On voit que la tribune média est dans un côté et les vestiaires de l’autre. Ce sont des petites choses qu’il faut revoir », souligne-t-il dans des propos rapportés par guineenews.
Mohamed Sidat indique également qu’il est venu en Guinée avec des experts de Gazon, qui ont fait trois heures d’inspection sur la pelouse. «On attend son rapport sur la pelouse pour voir si elle respecte les conditions pour recevoir les compétitions de haut niveau. On a d’autres remarques que certainement la CAF va communiquer avec la Fédération et les clubs pour voir ce qu’on peut faire pour améliorer les manquements », promet le Chef de la mission de la CAF, Mohamed Sidat.
Abdoulaye Pellel Bah