L’assemblée générale hebdomadaire du MoDeL, Mouvement démocrate libéral, s’est tenu ce samedi 18 février à son siège de Nongo, commune de Ratoma. À l’absence du prési du parti, Aliou Bah, elle a été présidée par le vice-prési chargé des fonds Lamarana Barry. Après avoir fait le point sur la structure du parti, l’ordre du jour, « retour sur la manifestation organisée par le FNDC le jeudi 16 février dans le Grand-Conakry et la menace du ministère de l’Administration du territoire ». Membre du FNDC-Politique, et soutien du Front, le MoDeL pense que le FNDC a atteint ses objectifs. Le Vice-président explique que même si la marche proprement dite n’a pas eu lieu, le FDNC a prouvé qu’il existe encore malgré l’annonce de sa dissolution. Pour lui, cela s’est fait remarquer par le dispositif sécuritaire que le gouvernement a mis en place à la veille de la manifestation ainsi que les perturbations et violence, qui ont émaillé la journée du jeudi.

Sur les cas des morts, lors de la manif du Front, Lamarana Barry dit ne pas être surpris, mais indigné : « Nous avons accompagné la manifestation du FNDC, bien que les gens n’aient pas pu faire une marche pacifique, les violences ont conduit à des cas de morts. Ce qui n’est pas surprenant, car ils ont agi comme d’habitude. Ils ont tiré à bout portant sur la population, ce qui est assez regrettable. Personne ne souhaite vivre ainsi dans son pays. C’est très déplorable et nous exigeons des enquêtes pour retrouver les coupables afin que justice soit rendue ».

Lamarana Barry, rappelle que le MoDeL est un parti politique qui privilégie le dialogue et qui ne compte pas sur les manifestations de rue pour se faire entendre. Il regrette le fait qu’il n’y aura jamais d’enquête sur ces violences afin de situer les responsabilités.

Aux militants et sympathisants du MoDeL, le vice-président demande de rester vigilants et de ne pas céder à la provocation. Le MoDeL se dit « prêt à participer à toute forme de dialogue à condition qu’il soit inclusif et participatif. Nous, nous sommes toujours conduits de façon professionnelle dans le respect de la loi. Nous demandons au gouvernement de la transition d’accéder aux revendications de la classe politique et de la société civile guinéenne pour finir avec cette transition et revenir à l’ordre constitutionnel ».

Après avoir annoncé la dissolution du Front national pour la défense de la constitution, FNDC, Mory Condé, ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, menace de dissoudre les partis politiques qui prêtent main forte au FNDC ou en retirer les agréments. Ce que le MoDeL trouve ridicule et qualifie de tentative d’intimidation.

Abdoulaye Pellel Bah