En moins de 24 heures, deux graves accidents de la circulation ont endeuillé la Guinée, à Conakry et à Faranah, à l’intérieur du pays. Au moins dix personnes ont perdu la vie dans ces tragédies qui ont par ailleurs fait plusieurs blessés, dont certains dans un état critique.
Mercredi 1er mars, sur la route nationale Faranah-Mamou, un minibus en partance pour la ville carrefour est entré en collision avec un camion-benne transportant du matériel de construction. L’accident a eu lieu aux environs de 16 heures dans le district de Yattiyah, à 25 km du centre-ville de Faranah. Sur les treize passagers à son bord, cinq personnes sont décédées sur le coup et huit autres ont été blessées. Selon les informations, les victimes se rendaient à Mamou, pour prendre part aux obsèques de Zézé Jacques Béavogui, principal du collège de Tindo, décédé la veille. L’excès de vitesse serait à l’origine de ce drame. Les dépouilles ont été acheminées à la morgue de l’hôpital régional de Faranah.
Jeudi 2 mars, à Conakry, vers 10 heures, un autre minibus immatriculé AR-1993, à son bord une dizaine de passagers, a terminé sa course sous un camion à Gbéssia, tout près de l’aéroport Ahmed Sekou Touré. Selon les témoignages, au moins cinq personnes ont trouvé la mort dans cet autre drame et plusieurs autres ont été grièvement blessées.
Toujours l’excès de vitesse
Témoin oculaire de l’accident, Thierno Diallo narre : « J’étais à moto, juste derrière le minibus qui partait vers le Km36. Il était très pressé et roulait à vive allure. Voulant éviter un automobiliste à sa gauche, le conducteur a directement foncé sous le plateau d’un camion qui est stationné au bord de la route. Une grande partie de la remorque s’est retrouvée dans le minibus ». Parmi les accidentés, un bébé d’environ un an évacué de toute urgence à l’hôpital par Thierno Diallo.
Selon toujours ce dernier, l’accident a fait plusieurs autres blessés qui seraient dans un état critique. Certains d’entre eux ont été transportés à l’hôpital Donka.
Selon les agents de la police présents sur les lieux, une crevaison serait à l’origine de l’accident. Toujours est-il que le chauffeur était en excès de vitesse. Les traces de pneu causées par les tentatives de freinage du conducteur sont clairement visibles sur le bitume. Il n’a pas pu maîtriser son véhicule et a terminé sa course sous un camion stationné à 50 m devant.
Blessée, Maciré Sylla confirme l’hypothèse de l’excès de vitesse : « On lui avait dit de rouler doucement. Le camion était garé devant nous, notre chauffeur lui a foncé dessus. Les secours ont réussi à ouvrir la portière du minibus et nous sommes sortis… ».
Abdoulaye Pellel Bah