Un an, jour pour jour, après les avoir stoppés, Mamadi Doumbouya relance officiellement les travaux du gisement de fer de Simandou. La cérémonie s’est déroulée ce samedi 18 mars dans le village de Singuélé qui abritera le futur port de Moribayah d’où sera évacué le minerai de fer. Une localité de la sous-préfecture de Maférinyah, à Forécariah. Dans son discours de circonstance, le président de la transition n’a pas manqué de rappeler à ses partenaires miniers que « notre ennemi, c’est le temps ». Avant de marteler qu’il « garde un œil » sur eux, en ce qui concerne notamment l’accélération du décaissement du financement qui doit faire l’objet d’approbation des sociétés mères.
Simandou est un jugement de fer de classe mondiale exploitée par Rio Tinto, Simfer et Winning consortium Simandou. Pour Mamadi Doumbouya, il s’agit d’un « bijoux » dont la mise en œuvre constitue la réalisation d’un rêve historique. Son entrée en production est projetée pour la fin 2024. D’ici-là, un chemin de fer de 670 km sera construit pour relier la mine située en Guinée forestière, au sud-est de la Guinée, au port minéralier de Moribayah. Deux infrastructures dont la gestion a nécessité la création de la Compagnie du Transguinéen (CTG) au sein de laquelle la Guinée a fini par arracher gratuitement 15% d’actions. Ce qui permet au pays de tirer profit de l’utilisation des infrastructures pendant la phase d’exploitation et d’en être le propriétaire à terme. Autant d’avantages pour la préservation desquels Mamadi Doumbouya avait fait arrêter les travaux qu’il vient de relancer.
Diawo Labboyah, envoyé spatial