Incarcéré depuis 2021 pour un présumé viol sur Fanta Condé, sa fille adoptive, Laye Sékou Condé est finalement relaxé par le tribunal de première instance de Dixinn pour délit non constitué.

Il avait été interpellé manu militari au quartier Kakimbo (Ratoma), il avait frôlé un lynchage à cause d’un présumé « inceste » sur sa fille adoptive (sa cousine). Après deux ans de détention à la maison centrale de Coronthie, Laye Sékou Condé, est libéré purement et simplement par le TPI de Dixinn. Le juge Amadou Sy l’a relaxé pour « délit non constitué ». Sur l’action civile, il constate le désistement de la partie civile.

Laye Sékou Condé avait déjà été libéré lors de la précédente audience. Le désistement de Fanta Condé et le fait qu’elle ait déclaré n’avoir jamais été violée par son père ont joué en faveur du prévenu. Il s’est présenté à l’audience du 27 mars libre de ses mouvements. Durant tout le procès, Laye Sékou Condé n’a cessé de clamer son innocence. Il accuse son ex-employeur, un certain El Hadj Hamidou Barry, d’avoir inventé cette histoire de viol, non seulement pour ne pas payer l’argent qu’il lui devait, mais aussi pour l’emprisonner. Pourtant, selon le ministère public, Laye Sékou Condé aurait reconnu les faits, tant à l’enquête préliminaire que devant le juge d’instruction. Une thèse réfutée à la barre : « Je n’ai jamais reconnu une telle chose ». Outre le rétropédalage de la victime, le rapport médico-légal n’a confirmé qu’une défloraison ancienne de la victime. Laye Sékou Condé l’attribue au petit ami de sa fille : « Elle avait un amant. Un jour, elle saignait, je l’ai amenée à l’hôpital, le médecin m’a dit qu’elle était enceinte, qu’elle a subi un avortement. Mais Fanta n’a pas voulu en parler ».

La victime, elle, affirme avoir eu des relations intimes avec son amant à Nongo. Laye Sékou Condé retrouve donc sa famille dont la présumée victime.

Yacine Diallo