Le 26 avril, au Palais du peuple, se sont ouvertes la première édition des Olympiades des métiers de Guinée et la deuxième édition des Journées de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi. Le PM, Nanard Goumou, a dirigé la messe, accompagné d’une grande partie de ministres. Les cadres (en bois) de la Primature, du mystère de l’Enseignement technique, des diplomages accrédités en Guinée ne se sont pas fait compter l’évènement. Les deux événements visent, selon les organisateurs, à qualifier l’enseignement technique guinéen, mais aussi à contribuer à l’employabilité des apprenants.
Alpha Bacar Barry, ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’emploi se grouille pour changer le visage d’un secteur en perdition et considéré même par les apprenants comme une roue de secours. C’est dans ce cadre qu’il a initié les Olympiades des métiers. L’événement, couplé aux Journées de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi, a été aussi lancé le 26 avril, par le Premier des ministres, Nanard Goumou. Pendant quatre jours, 15 équipes vont s’affronter dans 15 filières différentes. Selon le ministre de l’Enseignement technique, la compétition va «mettre en lumière le niveau de formation des candidats, leur dextérité, leur geste professionnel, mais aussi la qualité des équipements dans l’enseignement technique». La compétition permettra de repérer les meilleurs boulangers, pâtissiers, cuisiniers, mécaniciens, électriciens, plombiers…, excusez du peu.
Pour ce qui est des Journées de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi, des panels, des conférences, notamment sur l’adéquation entre les offres de formation et la demande d’emploi dans le secteur privé vont être organisés. Il y aura également des discussions autour du futur de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle. Les échanges se feront en présence des représentants des écoles, des secteurs privé et public et d’autres spécialistes guinéens et étrangers. A l’issue des discussions, des résolutions vont être transmises au département en change de l’Enseignement technique. Devant son PM, Alpha Bacar Barry vante son bilan : «C’est un début de réponse aux problématiques liées à la lettre de mission que vous nous avez assignée… Nous avons répondu à beaucoup de problématiques : nous avons remis en marche les écoles régionales des arts et métiers, rénové les écoles et une vingtaine de CFP, digitalisé l’orientation et l’inscription dans les centres de formation professionnelle. Nous aurons bientôt une carte d’identifiant unique pour maitriser les effectifs. Aujourd’hui, nous sommes capable de vous dire combien de maçons nous avons. Nous répondons aux problématiques tous les jours».
Nanard Goumou, lui, estime que l’Enseignement technique et la Formation professionnelle est désormais sortie de l’auberge : «Vous avez réussi, en peu de temps, à décomplexer l’Enseignement technique… Ce double événement est une première en Guinée. Il vient conforter le positionnement de l’Enseignement professionnel comme un levier stratégique de la promotion de l’emploi durable». Selon le PM, les nouvelles autorités considèrent l’Enseignement technique comme stratégique : «15% du budget national sont affectés à l’éducation et à la formation professionnelle. Une loi sur le contenu local a été promulguée pour valoriser l’emploi et l’expertise locale. Un programme de vingt mille emplois est en perspective au département de l’Enseignement technique».
Les deux événements prendront fin le 29 avril.
Yacine Diallo