L’Afrique « concentre à peine deux pour cent du parc automobile mondial » mais affiche les taux de mortalité routière les plus élevés au monde.
L’Afrique est invitée à la mise en œuvre « effective » du Plan mondial pour la Décennie d’action pour la sécurité routière (2021-2030) visant à réduire de moitié le nombre de victimes sur la route, d’ici 2030. Cet appel a été lancé par l’envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la sécurité routière, Jean Todt, qui a effectué une visite en Afrique de l’Ouest pour accélérer la mise en œuvre de nouvelles politiques de mobilité, a annoncé l’ONU.
L’Afrique « concentre à peine deux pour cent du parc automobile mondial », selon le responsable onusien. Cependant, affiche les taux de mortalité routière les plus élevés au monde, avec 27 sur 100 000 habitants, par rapport à la moyenne mondiale de 18 pour 100 000 habitants et une moyenne européenne de 9 sur 100 000, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Todt s’est rendu au Sénégal puis en Côte d’Ivoire, deux pays où le taux de mortalité routière est de 24 pour 100 000 habitants. Le coût des accidents de la route représente 8 pour cent du PIB annuel du Sénégal et 7,8 pour cent de celui de la Côte d’Ivoire, selon la Banque mondiale (BM).
L’alcool au volant, la vitesse, la somnolence, la négligence, le non-port de la ceinture de sécurité et du casque, et le non-respect du Code de la route sont à l’origine de la majorité des accidents de la route en Afrique, selon l’ONU. Le mauvais état des routes, la vétusté du parc automobile et des transports publics, les faux permis, le manque d’application des sanctions et le manque de sérieux des contrôles techniques sont aussi des causes majeures d’accidents.
Le Plan mondial pour la Décennie d’action pour la sécurité routière souligne l’importance d’une approche intégrée de la sécurité routière, et appelle à des améliorations constantes dans la conception des villes, des routes et des véhicules, le renforcement du code de la route et de son respect et la prestation rapide de soins d’urgence vitaux aux blessés.
Il promeut également des politiques de transport et la conception de routes qui permettent de pratiquer la marche, le vélo et d’utiliser les transports publics en toute sécurité, afin que ces modes de transport sains et respectueux de l’environnement deviennent prioritaires.
Dpa (Agence de presse allemande), service Afrique