L’assemblée générale hebdomadaire du parti Mouvement démocratique libéral, MoDeL, s’est tenue ce samedi 13 mai à son siège de Nongo, dans la commune de Ratoma. Les activités des Forces vives de Guinée, l’actualité du parti, le report de la tournée pour la promotion du livre « Agir pour la Guinée » ont occupé l’essentiel de l’ordre du jour.

Une minute de silence en la mémoire des victimes des « balles » du CNRD lors des manifestations des FVG les 10 et 11 mai dans le Grand-Conakry a ouvert la rencontre. Le MoDeL déplore et condamne avec « fermeté », les tueries et les arrestations arbitraires pendant les manifs. Le président du parti, Aliou Bah, président la séance, reconnaît l’échec du dialogue inter-guinéen sous l’égide des leaders religieux. Les activités des Forces vives de Guinée ? Le MoDeL a participé activement à leurs reconstitutions. Le président précise que «les acteurs politiques ont toujours œuvré pour ne pas être un facteur de blocage au déroulement de la transition en privilégiant le dialogue. Malheureusement, on essaye de faire croire que c’est la classe politique qui est à la base de tout ce qui n’a pas marché dans ce pays».

La détention « arbitraire » pendant dix mois des leaders du Front national pour la défense de la constitution FNDC et leur libération sans aucune forme de procédure judiciaire ? Pour le MoDeL, c’était « une prise d’otages du fait de ne pas pouvoir les présenter devant un juge, ne même pas constituer un véritable dossier sur eux. On les laisse derrière les barreaux près d’un an, sans déterminer pourquoi ils sont en taule… La Guinée et la transition étant ce qu’ils sont, ce n’est nullement étonnant ».

Bientôt deux ans de transition, nous ne savons toujours pas où nous allons, estime le parti politique. Selon le MoDeL, le CNRD n’a pas aimé l’attitude de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, CEDEAO, à son encontre. Alors que le mandat du président actuel en exercice de la CEDEAO, Umaro Sissoko Embalo tend vers sa fin. Aliou Bah déclare que la junte militaire au pouvoir en Guinée veut traîner les pas, jusqu’à ce que la présidence de l’organisation sous-régionale change de main. Le président Togolais, Faure Gnassingbé, devrait succéder au Bissau-guinéen. Aliou Bah ne s’attend pas à un combat démocratique « de la part de quelqu’un qui a été éduqué dans les gènes de la dictature et qui a hérité d’un pouvoir paternel. On ne peut pas compter sur lui ».

Selon lui, au sein des Forces Vives, le combat continu pour que les préalables au dialogue soient levés et qu’un cadre de dialogue idéal soit créé, pour discuter de la conduite de la transition et du processus électoral.

Abdoulaye Pellel Bah