Le procès des responsables du FNDC se poursuit au tribunal de Dixinn délocalisé à Kaloum ce vendredi 9 mai. C’est la phase des réquisitions et des plaidoiries. Après les plaidoiries de la partie civile qui a demandé une réparation à hauteur de 20 milliards de francs guinéens, le procureur Abdoulaye Babady Camara a requis 2 ans de prison assortis de sursis et une amende de 2 millions de francs guinéens.
Pour ce faire, le procureur a demandé la requalification des faits. Parce que les organisateurs ont bravé l’interdiction de manifester. C’est ce qui aura provoqué des troubles qui ont fait 62 blessés dont 14 fracturés dans les rangs de la gendarmerie, 29 policiers blessés dont 14 très grave. Aussi, 40 jeeps de la gendarmerie endommagés, dix boucliers cassés, 5 talkie-walkies perdus. A la police, 28 pick-up endommagés, 15 talkies-walkies gâtés. C’est pourquoi, il a demandé au tribunal de retenir dans les liens de la culpabilité Oumar Sylla alias Foniké Mengué, pour complicité par provocation, Ibrahima Diallo pour provocation directe d’un attroupement, complicité de coups et blessures. Quant à Saikou Yaya Barry, il a demandé au tribunal de le condamner pour provocation d’un attroupement.
« Ces personnes ne sont pas à leur première fois. Ils continuent à braver la loi avec arrogance. L’Etat a des pouvoirs régaliens que tout citoyen doit respecter. L’Etat peut interdire les manifestations, les limiter. Tous les citoyens doivent respecter l’autorité de la loi. On ne brave pas une interdiction des autorités », a lancé le procureur.
Le procès se poursuit avec la plaidoirie des avocats de la défense.
Ibn Adama