Lundi 12 juin, le Comité de pilotage, suivi-évaluation de la mise en œuvre du chronogramme de la transition a tenu sa toute première session de travail au ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation, dans la commune de Kaloum. A l’occasion, le gouvernement a réitéré qu’il tient à respecter la durée de la transition de 24 mois, conformément au « compromis dynamique » signé avec la CEDEAO. Reste tout de même à mobiliser le financement de la mise en œuvre du chronogramme.

La rencontre a mobilisé des membres du gouvernement (les ministres porte-parole, Économie et finances, Affaires étrangères, Information et communication) et le gouverneur de la Banque centrale de la République de Guinée. On notait également la présence des ambassadeurs des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et de l’Union européenne. Les échanges se sont déroulés dans un huis-clos, au sortir duquel Mory Condé, ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, a annoncé que trois points, sur les dix inscrits dans le chronogramme de la transition, ont été présentés au Comité de pilotage. « Nous avons présenté les avancées en termes de mise en œuvre sur les trois premiers points: le recensement général de la population et de l’habitat ; le recensement administratif à vocation d’état-civil et l’élaboration du fichier électoral ».

Le financement, toujours un problème

La main sur le palpitant, Mory Condé assure que sur ces points, le gouvernement de la transition est en avance en termes de mise en œuvre par rapport au délai d’exécution convenu avec la CEDEAO. « La question principale concernait le fichier d’état-civil et celui électoral. Il est clairement indiqué dans l’accord que c’est au 13e mois que le processus d’établissement du fichier devrait intervenir ».

Le ministre promet que les 24 mois de délai d’exécution du chronogramme de la transition seront respectés à la lettre. Reste une question centrale : la mobilisation des ressources pour le financement de sa mise en œuvre. C’est ainsi que des recommandations ont été faites pour notamment l’engagement « rapide » des partenaires pour la mobilisation des ressources. Mory Condé reconnaît que c’est l’un des maillons faibles du processus d’accompagnement à la mise en œuvre du chronogramme de la transition. Désormais, le premier mercredi de chaque mois le Comité de pilotage va se retrouver pour évaluer l’avancement des travaux.

Abdoulaye Pellel Bah