Les activités de la Semaine du numérique ont continué le 15 juin au Palais du peuple. Cette journée a été axée autour des conférences-débats, des formations pour les plus jeunes ou encore des panels. Le but : donner la possibilité aux participants de partager ou d’acquérir des expériences sur bien des thématiques en lien avec les technologies de l’information ou le numérique.
Des panels, il en a beaucoup plus été question. Les débats ont porté des thèmes du genre : Femmes et numériques : enjeux, défis et perspectives ; le numérique au cœur de la gouvernance… S’exprimant autour de ces thématiques, Djénab Touré, directrice nationale des affaires politiques et de l’administration électorale au ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, promeut l’utilisation du numérique dans les processus électoraux. Histoire, selon elle, de réduire drastiquement les fraudes : « Il faut que les acteurs politiques se fassent confiance, c’est important parce qu’il y a une crise de confiance en Guinée depuis plus de 20 ans, en tout cas du point de vue organisation des élections. Il faut faire confiance aux nouvelles technologies et au numérique dans le processus électoral. Si on arrive à utiliser le numérique dans les bureaux de vote pour identifier et valider un électeur de façon biométrique avant d’accéder au bureau de vote, cela peut diminuer l’utilisation des cartes d’électeur et bloquer les fraudes massives. La numérisation peut aussi aider dans la remontée des résultats. Il faut juste utiliser un système satellitaire en lien avec le numérique pour remonter rapidement les résultats». Elle en fera part à Mory Condé, ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation : « Cela fera un débat au sein de mon département», a-t-elle déclaré.
L’autre thématique qui auara retenu l’attention, c’est bien « la cypber-sécurité et la protection de la vie privée du citoyen. Thierno Mamadou Bah, conseiller juridique au ministère des Postes et Télécommunications et de l’Economie numérique, encourage les décideurs à manier le bâton et la carotte pour venir à bout des dérives, notamment sur la toile : « Lorsque vous voulez juguler cette situation, il faut des instruments juridiques, c’est-à-dire le cadre de répression des infractions et l’agence qui se charge de la sécurité des systèmes d’information pour veiller à la mise en place de règles. Tout ceci pourrait aider à détecter les menaces, les atteintes qui se commettent dans le cyberespace. Il faut aussi la sensibilisation et la formation des utilisateurs des technologies de l’information et du numérique». Un vaste programme.
Pendant cette journée, des apprenants, venus de divers horizons ont été également initiés à l’informatique et à la robotique. Pourvu que l’initiative perdure en faveur des Guinéens.
Yacine Diallo