La médiation menée par le procureur Algassimou Diallo et le premier président de la cour d’appel de Conakry Abdoulaye Conté n’a pas permis de faire fléchir les gardes pénitentiaires. Conséquence : la reprise annoncée ce mercredi 21 juin du procès du massacre du 28 septembre 2009 n’aura pas lieu. La confirmation vient d’être donnée solennellement par le procureur de la République, rentré bredouille de la Maison centrale de Conakry.

« Il y a une situation nouvelle à l’intérieur de la maison centrale. Les gardes pénitentiaires sont en grève. Ils ont indiqué qu’aucune extraction n’est possible tant à la maison centrale que dans les autres prisons du pays. Nous avons effectué un déplacement, mais aucune issue n’a été possible. Nous sollicitons un renvoi en attendant qu’on continue la médiation ».

Mais avant, avocats et magistrats ont revêtu leurs robes. Le juge a procédé à l’appel nominal des onze accusés. Aucun d’eux n’a répondu présent. « Monsieur le procureur les accusés ne sont pas dans la salle », remarque Ibrahima Sory 2 Tounkara.

A la suite du procureur de la République, le secrétaire général du barreau et bâtonnier par intérim a pris la parole pour solliciter au nom des avocats un renvoi au 10 juillet. Me Malick Diakité l’a justifié par le fait qu’on tend vers la fête de l’Aïd el Kebir annoncée pour le 29 juin.

Le parquet a en revanche estimé que les audiences pourraient être reprises plutôt le 3 juillet. Mais certains avocats comptent célébrer la fête hors de Conakry. Une habitude généralisée plutôt qui va au-delà de la corporation.

Finalement, le tribunal a fait droit à la demande des avocats. Le suspense quant à la reprise du procès du 28 septembre se prolonge donc jusqu’au 10 juillet.

Diawo Labboyah