Jeudi 6 juillet, la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief) a autorisé Zeinab Ca-marrant, ancienne 2e questeure de l’Assemblée nationale, à visiter sa famille à l’étranger. Or, l’un de ses co-accusés, Amadou Damaron-ron Camara, ancien prési de l’institution, sera entendu de son lit de malade, le 18 juillet, à l’hosto sino-guinéen à Cona-cris.
Amadou Damaron-ron Camara, Zeinab Cas-marrant, Michel Kamano, ancien 1er questeur de l’Assemblée nationale et Jin Sun Cheng alias Kim, entrepreneur taïwanais, sont poursuivis par la Crief, pour un détournement présumé de quinze milliards de francs glissants destinés à la construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale sur le plateau de Koloma.
Michel Kamano, malade, se soigne à l’étranger depuis le 22 juin dernier, avec l’aval de la chambre des jugements de la Crief. Sa présence régulière aux audiences aurait pesé.
Damaron-ron, plus d’un an en taule, malade hospitalisé, n’en a poing bénéficié. Ses avocats (sans vinaigrette) n’ont de cesse d’alerter sur la détérioration de sa santé. A ce jour, l’ancien élu reste seul dans les serres de la justice dans cette affaire. C’est alors que la chambre des jugements de la Crief s’apprête à l’entendre de son lit de malade, le 18 juillet. Elle s’est résolue, ce 6 juillet, à autoriser Zeinab Cas-marrant, à sortir du bled. Le motif est de visiter sa famille à l’étranger, pour une période d’un mois. Apparemment, la régularité de l’accusée à la barre aurait motivé la décision de la Cour lui accordant cette sortie du trottoir.
Damaron-ron Camara demeure l’unique en détention. Depuis son placement sous contrôle judiciaire en avril 2022, il ne s’est jamais présenté à la barre, invoquant des motifs sanitaires.
Kim en fuite ?
La Cour constate le «défaut de comparution, ainsi d’absence » de Kim du bled, sans y avoir été autorisé. Ses avocats invoquent des raisons de santé. Mon œil !
À l’audience du 8 juin dernier, Kim avait plaidé non-coupable. Il reconnaît avoir offert à Louncény Cas-marrant (décédé en août 2022), ancien député, vingt millions de francs glissants pour avoir déposé des chèques de paiement du contrat de construction du siège de l’Assemblée nationale.
En outre, Kim a demandé une autorisation de voyage médical de deux mois à l’étranger. Le temps pour la Cour de s’enquérir du contenu en chinois de la demande, via une traduction en français, l’accusé avait quitté le territoire : une sortie non-autorisée.
L’affaire est renvoyée au 5 octobre prochain pour la reprise des débats.
Yaya Doumbouya