Le Comité de pilotage, suivi-évaluation de la mise en œuvre du chronogramme de la transition a tenu, mercredi 12 juillet, sa deuxième session de travail au ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation (Kaloum). À l’ordre du jour, des présentations de la synthèse des travaux du Comité technique, des chronogrammes du Plan national pour le recensement administratif à vocation d’état-civil et le RGPH 4 (Recensement général de la population et de l’habitation), précédées de la lecture, amendement et validation du procès-verbal de la première session de travail. Le tout en présence de plusieurs membres du gouvernement (Télécoms et porte-parole du gouvernement, Économie et finances, Affaires étrangères, Information et communication, Plan et coopération),  d’ambassadeurs des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et de l’Union européenne. 

Une nouvelle fois, les échanges se sont déroulés à huis-clos, au sortir duquel Rose Pola Pricemou a déclaré que le Comité est « sur la bonne voie ». Selon la ministre du Plan et de la coopération, le chronogramme de la transition suit son cours normal, conformément au programme préétabli. Selon elle, la cartographie pilote du recensement général de la population et de l’habitat démarre le 14 juillet. « Ce qui permettra de faire un découpage digital et de savoir de façon prévisionnelle comment faire le dénombrement », explique Rose Pola. 

L’argent, toujours un problème

Le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation annonce qu’un important lot d’équipements a été réceptionné par le ministère du Plan au compte du RGPH 4. Les agents chargés de la cartographie seraient recrutés pour être formés. Selon toujours Mory Condé, deux avant-projets de loi portant sur le Recensement administratif à vocation d’état-civil et l’identification des personnes physiques ont été soumis au CNT. « Des appels d’offres sont prêts à être lancés pour l’acquisition du matériel pour l’élaboration du fichier électoral », assure-t-il.

Sauf que la mobilisation des ressources pour le financer la mise en œuvre du chronogramme traîne toujours. Mory Condé explique qu’à date, le gouvernement a ordonné pour sa part le décaissement de 150 milliards de francs sur un total de 400 milliards. « Nous avons rappelé aux partenaires techniques et financiers, la nécessité de concrétiser leur promesse au plus vite. Lors de la première session, beaucoup d’entre eux ont pris des engagements sur le montant qu’ils veulent mettre à notre disposition. Rien n’a encore bougé ».

Le représentant de la CEDEAO, Louis Blaise Aka-Brou dit être satisfait du niveau d’évolution du processus d’exécution des dix points du chronogramme de la transition.

Abdoulaye Pellel Bah