Le décret du président de la transition, colonel Mamadi Doumbouya, donne désormais le pouvoir aux gouverneurs de régions de nommer les conseils de quartier et les présidents de district. La décision est rejetée par la quasi-totalité des partis politiques, comme l’Union des forces républicaines (UFR) de Sidya Touré.

L’UFR a tenu son assemblée générale le samedi 12 août, à son siège de Matam. Les responsables du parti ont dénoncé un agenda caché du CNRD (Comité national du rassemblement pour le développement). Ousmane Tolo Soumah, secrétaire général de la jeunesse de l’UFR dit que son parti ne s’associera jamais à cette décision de la junte. Tout en rappelant que sa formation politique s’était déjà opposée à la désignation des chefs de quartiers et présidents de districts par les partis politiques en 2017. « Notre position est claire, tout acte qui peut jouer sur la fibre sociale, la cohésion sociale, nous n’allons jamais nous y  associer. Nous, nous pensons qu’en nommant ou en désignant les chefs de quartiers et les présidents de districts, cela peut nous amener dans des situations conflictuelles ».

Pour le secrétaire général de la jeunesse de l’UFR, seul un dialogue franc pouvait régler cette situation et que les accords qui en découlent fassent l’objet de proposition de lois soumises au CNT (Conseil national de transition), pour validation. « Mais, si de façon unilatérale le Président prend un décret sans consultation, pour dire que ce sont les gouverneurs qui vont nommer les chefs de quartiers et les chefs de districts, certainement, ils ont un agenda caché ».

Ousmane Tolo Soumah demande au colonel Mamadi Doumbouya de faire beaucoup attention avec ceux qui le conseillent dans la prise de telles décisions. «Vous n’avez pas fini avec la nomination des délégations spéciales, avec les gouverneurs, les préfets et les sous-préfets, vous venez encore à la base pour créer des problèmes au niveau des quartiers. Même si le CNRD nomme les chefs de familles, son plan machiavélique ne marchera jamais en Guinée. Parce qu’il est décrié à la base. Nous leur demandons de faire en sorte de sortir par la grande porte en organisant une élection transparente, pour un retour à l’ordre Constitutionnel », a lancé le secrétaire général de la jeune de l’UFR.

Ibn Adama