L’Union africaine (UA) a annoncé mardi 22 août 2023 suspendre le Niger de ses institutions après le coup d’État dans ce pays et affiché une position réservée sur une éventuelle intervention militaire ouest-africaine, selon un communiqué de son Conseil de Paix et de sécurité (CPS).
Le CPS «prend note de la décision de la Cédéao», l’organisation régionale ouest-africaine, «de déployer une force» au Niger et demande à la Commission de l’UA d’«entreprendre une évaluation des implications économiques, sociales et sécuritaires» d’un tel déploiement, explique le CPS, sur fond de fortes divergences au sein de l’UA à ce sujet.
La Cedeao menace d’utiliser la force militaire
Après le renversement par des militaires du président Mohamed Bazoum, élu en 2021, la Cedeao a annoncé, le 10 août, son intention de déployer une force ouest-africaine « pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger ». Vendredi, après une réunion de chefs d’état-major ouest-africains dans la capitale ghanéenne Accra, le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l’organisation régionale, Abdel-Fatau Musah a indiqué que « le jour de l’intervention » était fixé tout comme « les objectifs stratégiques, l’équipement nécessaire et l’engagement des Etats membres ».
« Si une agression devait être entreprise contre nous, elle ne sera pas la promenade de santé à laquelle certains croient », a répondu samedi le nouvel homme fort du Niger, le général Abdourahamane Tiani.
France-info