Ces deux derniers mois, on assiste à comme une sorte de résurgence de la poliomyélite en Haute-Guinée. Les autorités sanitaires tentent de circonscrire la maladie, en initiant une large campagne de vaccination.
Depuis le 9 août, le mystère de la Santé et de l’Hygiène publique fait état de 11 cas de variant de poliovirus type 2 dans le bled, principalement en Haute-Guinée. Dans ces cas, 7 malades seraient frappés de paralysie flasque aiguë, 3 cas contacts et 1 cas issu de la surveillance environnementale. Pour circonscrire la maladie dans la zone et la prévenir dans les autres, le Programme élargi de vaccination (PEV) annonce une campagne de vaccination un peu partout à travers le bled. Initialement prévue le 9 octobre, cette campagne va finalement démarrer le 27 de ce mois. En prélude à cette campagne, les responsables du PEV ont bavardé avec les hommes de médias ce 19 octobre. Objectif, discuter avec eux des voies et moyens qui peuvent aider à susciter l’adhésion d’un populo souvent réticent à l’idée de laisser leurs marmots se faire vacciner : « Nous voulons toucher, à travers la communication des masses, toutes les communautés afin de les sensibiliser à accepter d’adhérer à la vaccination », déclare Kadiatou Baldé, cheffe section communication du PEV.
La vaccination annoncée concerne les tout-petits de 0 à 5 ans. Mais les agents vaccinateurs sont souvent confrontés à la réticence des parents à laisser leurs enfants prendre la dose. Kadiatou Baldé les appelle à se départir des préjugés : « Nous leur demandons d’ouvrir leurs portes à nos agents. Les enfants bénéficieront non seulement du vaccin contre la poliomyélite, mais aussi des vaccins contre d’autres maladies ».
Yacine Diallo