Les autorités de la transition cherchent à retrouver le colonel Claude Pivi alias Koplan. Le ministre de la Fustige annonce la coquette somme de 500 millions de francs glissants pour celui qui aiderait à mettre le grappin sur le « fugitif ». En attendant, Charles Wrong détaille le niveau de complicité dont le commando aurait bénéficié.
L’évasion d’El Dadis Camara et compagnie n’a pas fini de livrer tous ses secrets. Alors que le colonel Claude Pivi court toujours, le ministre de la Fustige, Alphonse Charles Wrong, s’emploie à montrer que le commando qui a sorti El Dadis, Thiégboro-bara, Blaise Goumou et Koplan de leur cellule à l’Hôtel 5 étoiles de Coronthie, ont bénéficié des largesses des hommes en tenue chargés de les surveiller. Chez nos con(.)frères d’Evasion TV, le ministre les a accusés d’avoir même prêté main forte aux assaillants. Il justifie son accusation par le fait que, selon lui, des membres du commando seraient restés des heures durant devant la prison : « Les gens étaient à la devanture de la Maison centrale depuis 4h 40 minutes. Une zone où vous avez des barbelés de sécurité pour percer même des pneus. Ils ne sont pas venus avec des véhicules. Ils sont venus, ont trouvé un véhicule de la police à la devanture, il contenait leur accoutrement, tout y était. L’agent qui était auprès du véhicule, dans un premier temps, était assis, les gens viennent, il fait semblant d’être mis aux arrêts alors qu’il était là avec eux, ils discutaient de comment cela va se passer…»
Après l’opération, l’inf selon laquelle le commando a exfiltré les prisonniers sans tirer un coup de feu a circulé. Non seulement le Garde des Shows le confirme, mais il réfute aussi la thèse de l’enlèvement : « Quelqu’un qui vient et s’arrête pendant trois heures, alors que tout le cordon sécuritaire est là-bas et il n’y a même pas eu un seul tir. Ceux qui étaient là-bas n’étaient pas au repos. Ils étaient là, les regardaient, communiquaient avec eux. Ils sont restés devant la maison centrale pendant près de trois heures, le temps de finir de préparer le véhicule qui devait transporter le capitaine Dadis et autres ».
Pour ce qui est de la garde pénitentiaire, le ministre l’accuse d’avoir saboté les caméras de surveillance. Preuve, selon lui, que l’opération était planifiée depuis des semaines : « La porte principale de la maison centrale est blindée. J’ai fait installer 60 caméras. Le jour de l’attaque, seuls 8 caméras fonctionnaient, 2 jours avant l’évasion, ils ont saboté les autres. Ces caméras sont gérées par les gardes pénitentiaires. Leur base de données se trouve dans le bureau du régisseur ».
Avant même cette sortie médiatique du ministre, le Régisseur en chef par intérim, une dizaine de gardes pénitentiaires et quelques agents des Forces de défense et de sécu-raté, accusés de complicité, étaient placés sous mandat de dépôt dans la même prison où ils travaillaient. Quelle ironie !
Yacine Diallo