Les populations de Forécariah et de Coyah se sont réveillées ce vendredi 22 décembre 2023 dans la tristesse. Plusieurs personnes sont mortes dans un accident de la circulation à Guèmèkhoué, sur la nationale N°4 Forécariah-Coyah.

C’est un véhicule de transport en commun de marque Renault Kangourou, immatriculé RC 6758, en partance pour Conakry avec dix (10) passagers à bord, qui s’est enfoncé sous un camion rempli de chevrons aux environs de 4 heures du matin. Sur place, cinq (5) personnes ont perdu la vie dont le chauffeur. Et la sixième personne est décédée à l’hôpital préfectoral de Coyah où, elle a été transportée avec les autres blessés graves.

Aussitôt informé, Mohamed Camara, membre du bureau de la CNTG de Forécariah, s’est rendu sur les lieux du drame. Dans son témoignage, il a précisé ceci : « j’ai été un informé par l’un de nous et en cours de route, je me suis croisé avec le propriétaire du véhicule nous sommes partis ensemble. Sur les lieux, nous avons trouvé que nos collègues syndicats de Maferinyah et de Coyah ont déjà transporté les blessés à l’hôpital de Coyah. Nous avons aussi récupéré les corps qui étaient au nombre de cinq (5), quatre (4) femmes et plus le chauffeur pour les amener à l’hôpital Préfectoral de Forécariah. Les informations que nous avons reçues des douaniers, ce camion n’avait pas de feu de signalisation, et il avait envahi la circulation par la fumée.»

A l’hôpital préfectoral de Forécariah, où les populations sont massivement mobilisées pour s’enquérir de la réalité des faits, notre correspondant a rencontré le médecin Mory Mamoudou Doumbouya, chef service des urgences de l’hôpital.

« Nous avons reçu cinq (5) corps qui sont vraiment dans un état très méconnaissables. Les têtes sont totalement foutues on ne peut même pas les dévisager, un homme et quatre femmes qui sont des vendeuses », a-t-il constaté.

S’agissant des dispositions qui sont prises, M. Doumbouya a déclaré en ces termes : « il y a les parents de deux corps qui nous ont demandé de mettre leurs corps dans la chambre froide qu’ils vont les enterrer d’ici 17 heures. Il y a trois autres corps dont leurs parents n’ont pas réagi pour le moment. Nous souhaitons qu’ils réagissent parce que ces corps ne doivent pas passer la nuit car ils ne sont pas en bonne condition »

Il a par ailleurs regretté le fait que généralement ces accidents soient dus à un excès de vitesse : « les chauffeurs qui filent trop sont souvent dans une situation catastrophique. Le chauffeur même n’a pas pu survivre, cela veut dire que l’accident était grave »

A noter que l’inhumation de ces corps était prévue à 17 heures dans leurs cimetières respectifs.

AGP/22/12/023