L’objectif est d’améliorer l’accès des jeunes à des emplois décents à travers l’amélioration de la qualité de la formation professionnelle avec une attention spéciale au genre.
L’Union européenne (UE) a alloué 26,5 millions d’euros pour le cofinancement du Programme d’appui à l’insertion et à l’emploi décent par la formation professionnelle (PAIED/FP) en Guinée. Dans ce pays, plus de 60 pour cent des jeunes diplômés sont au chômage, à cause notamment de l’inadéquation entre leurs compétences et les attentes des employeurs. Ce financement a fait l’objet d’une lettre d’entente signée entre l’UE, l’Allemagne, la Belgique et la France, réunies en « Équipe Europe », et le ministère guinéen de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi.
L’objectif global du programme est d’améliorer l’accès des jeunes (femmes et hommes) à des emplois décents à travers l’amélioration de la qualité de la formation professionnelle avec une attention spéciale au genre, a indiqué le ministère. Il s’agit aussi de l’amélioration de la participation du secteur privé et des autorités locales dans les mécanismes d’insertion professionnelle, a-t-on ajouté.
Selon l’UE, le PAIED/FP repose sur deux principaux leviers : l’amélioration de la qualité de la formation professionnelle à travers le renforcement des futurs formateurs et formatrices et l’amélioration de la capacité des centres de formation professionnelle proposant des filières porteuses, ainsi que la mise en place de partenariat entre les structures de formation, le secteur privé et les autorités locales pour améliorer les mécanismes d’insertion professionnelle.
« L’amélioration de la qualité de la formation demande une modernisation des équipements, une mise à jour des programmes d’enseignement et une gouvernance renforcée. Tous ces aspects seront présents au long de la mise en œuvre du PAIED », a précisé l’ambassadrice de l’UE, Mme Jolita Pons.
En Guinée, le taux de chômage augmente avec le niveau d’éducation : les personnes hautement qualifiées ayant un risque de chômage plus élevé que les moins qualifiées (au moins dans les villes), avait révélé une enquête de l’Agence guinéenne pour la promotion de l’emploi (AGUIPE). Plus de 60 pour cent des jeunes diplômés dans le pays sont au chômage, à cause notamment de « l’inadéquation entre leurs compétences et les attentes des employeurs », selon la Banque mondiale (BM).
Les jeunes diplômés guinéens en chômage constituent un groupe de population susceptible de prendre la route clandestinement vers l’Europe. Une étude de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a révélé que les jeunes migrants guinéens à destination de l’Afrique du Nord ou de l’Europe ont un niveau d’éducation supérieur à ceux se déplaçant uniquement au sein de la région de l’Afrique de l’Ouest.
Dpa (Agence de presse allemande), service Afrique