Selon eux, « la CEDEAO, sous l’influence de puissances étrangères, trahissant ses principes fondateurs, est devenue une menace pour ses Etats membres ».
Les régimes militaires au pouvoir au Burkina Faso, au Mali et au Niger ont annoncé dimanche leur retrait « sans délai » de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Les conseils militaires de ces pays ont déclaré dans un communiqué conjoint que la CEDEAO, une organisation sous-régionale de 15 membres, était sous l’influence de puissances étrangères menaçant la souveraineté de ses membres.
« La CEDEAO est sous l’influence de puissances étrangères, trahissant ses principes fondateurs », ont-ils indiqué. Cela a « davantage fragilisé les populations déjà meurtries par des années de violence imposée par des hordes terroristes instrumentalisées et téléguidées », a-t-on ajouté.
Ils ont déclaré que la CEDEAO avait également imposé des sanctions « irrationnelles » et « inhumaines » à la suite de coups d’État commis dans ces trois pays.
À la suite des coups d’État perpétrés au Mali en 2020, au Burkina Faso en 2022 et au Niger en 2023, la CEDEAO a suspendu les trois pays de ses instances et imposé des sanctions économiques à Bamako et à Niamey.
En septembre, les trois conseils militaires se sont joints pour conclure un accord de sécurité, appelé Alliance des Etats du Sahel. L’accord prévoit l’assistance mutuelle de ces États en cas d’agression militaire. Il vise également une action conjointe contre les « groupes terroristes ».
La CEDEAO se compose de 15 États membres, ce qui en fait l’un des plus grands groupements économiques régionaux d’Afrique. Il vise à renforcer la coopération économique entre les États membres afin d’élever le niveau de vie dans la région.
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger se sont de plus en plus tournés vers la Russie dans un contexte de tensions avec la CEDEAO.
DPA (Agence de presse allemande), service Afrique