Au Sénégal, comment sortir de la crise dans laquelle est plongée le pays, dix jours après le report de la Présidentielle du 25 février au 15 décembre 2024 ? Des échanges ont lieu par l’intermédiaire du facilitateur Pierre-Goudiaby Atepa entre le pouvoir et l’opposition. La société civile prévoit, elle, de nouvelles manifestations dans les prochains jours.

Au Sénégal, des efforts sont en cours pour trouver une sortie de crise. De son côté, la société civile compte se faire entendre avec de nouvelles manifestations.

Ce matin du 15 février, le Mouvement des détenus a tenu une conférence de presse au siège d’Amnesty international à Dakar. Il dénonce environ 250 arrestations abusives lors des dernières manifestations qui ont suivi l’annonce du report de l’élection présidentielle, et ils appellent donc à manifester le 17 février après-midi avec le Collectif des familles des détenus politiques.

Une autre marche est prévue le même jour, samedi matin, par la plate-forme de la société civile Aar Sunu Élection – « Protégeons notre élection » – pour réclamer la tenue des élections avant le 2 avril, qui marque la fin du mandat du président Macky Sall.

Une des trois personnes tuées durant les manifestations enterrée à Ziguinchor

La pression est donc forte alors que les dernières manifestations ont déjà fait trois morts. Une des trois victimes, Landing Camara, dit Diédhiou, a été enterré ce matin à Ziguinchor.

C’est donc une course contre-la-montre pour décrisper la situation dans le pays et, en coulisses, les discussions continuent pour apaiser le climat politique et trouver une porte de sortie.

Par RFI