Le 15 février, le parquet du tribunal de première instance de Dixinn s’est prononcé sur le retard accusé dans la procédure concernant Sékou Jamal Pendessa, le secrétaire gênant du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée, SPPG, toujours en taule.
Le syndicaleux-journaleux avait été arrêté le 19 janvier par des pandores du Groupement de la gendarmerie territoriale de Dixinn et conduit à la Brigade de recherche de Kipé. Son interpellation est intervenue au lendemain d’un appel à manifester (initiative du SPPG) contre le musellement de la presse et la restriction de l’internet qui perdurent depuis le 24 novembre dernier.
Le con(.)frère croupit à l’Hôtel cinq étoiles de Coronthie depuis le 22 janvier, pour des faits présumés de « participation à une réunion non autorisée, participation délictueuse à un attroupement non armé, atteinte et menace de porter atteinte à l’ordre public, à la sécurité publique, à l’intégrité et à la dignité des individus par le biais d’un système informatique et de complicité. »
Le pro-crieur de Dixinn, Algassimou Diallo, rappelle que la procédure contre le con(.)frère faisait l’objet d’orientation en procédure de flagrant délit pour l’audience du lendemain (23 janvier), conformément au Code de procédure pénale. Mais que le parquet serait heurté à un « obstacle » vers l’ouverture du procès en flagrant délire.
« Le tribunal saisi, étant dans l’impossibilité de se réunir pour la circonstance et ce, conformément ‘’à l’avis en date du 22 janvier 2024 de M. le premier président de la Cour d’Appel de Conakry’’ ordonnant le renvoi des audiences de la semaine en cours pour la semaine suivante des juridictions de son ressort en attendant l’installation des magistrats nouvellement nommés. Une juridiction d’instruction faisait l’objet de saisine à l’effet de se conformer aux dispositions de l’article 462 alinéa 2 du Code de procédure pénale d’une part, mais aussi de garantir les droits de la défense pour une bonne administration de la justice : avec cette précision que l’avocat du poursuivi a connu notification de cette décision », explique le pro-crieur.
« Procédure équitable, contradictoire »
Selon le magistrat, la juridiction d’instruction saisie (Dixinn) a communiqué le dossier de la procédure au ministère public, à l’effet de requérir. « Ce faisant, le parquet assure qu’elle veille à ce que la procédure soit équitable, contradictoire et foncièrement respectueuse de ses droits à la défense ; conformément à l’article préliminaire du Code de procédure pénale. »
Pour obtenir la libération de Sékou Jamal Pendessa, le mouvement syndical guinéen a déposé le 6 février, un préavis de crève générale illimitée sur toute l’étendue du trottoir national. Pour calmer les esprits, le goubernement renvoie le dossier au Conseil national de dialogue social (CNDS), où échouent les négociations entre syndicaleux et émissaires du goubernement, sous l’œil (complice ou impuissant) du CNDS. La cause, le préalable du mouvement syndical : libération sans condition de Sékou Jamal Pendessa.
Yaya Doumbouya