A la veille de la Journée internationale des droits des nounous (8 Mars), l’ancien prési, Alpha Grimpeur, de son exil turc, a magnifié les nounous du bled, « piliers de la société. », sur sa page Facebook. Il leur a exprimé sa « solidarité » en ce temps de « profonde crise » économique le 5 mars. Le Grimpeur estime que ses « acquis économiques et sociaux sont substantiellement remis en cause », le bled est dominé par des « acteurs illégitimes éloignés des règles de la compétence, du patriotisme et de la justice sociale. » Pour lui, la mal gouvernance a ruiné l’économie. Il craint que du cash soit distribué aux nounous à la faveur des fêtes, pour des fins politiques. Lisez plutôt sans déclaration, ci-dessous !
C’est un immense honneur pour moi, à l’occasion de cette nouvelle journée internationale du droit des femmes, le 8 mars 2024, d’exprimer ma totale solidarité et ma reconnaissance à l’endroit des femmes guinéennes, en ces temps de profondes crises économiques et sociales que traverse la Guinée.
Une occasion pour moi, de rappeler que les femmes guinéennes demeurent encore pour chacun d’entre nous, le pilier de notre société et de notre nation, parce que, ce sont elles qui tiennent nos foyers, affrontent quotidiennement la pesanteur des charges familiales et celles des enfants.
Dans un contexte mondial où des femmes sont encore victimes d’injustices, d’inégalités et de harcèlement, la cause féminine devrait constituer la principale préoccupation de tous les dirigeants consciencieux et responsables. Les femmes guinéennes ont toujours eu un rôle de premier plan dans l’histoire de notre pays, de la lutte pour l’accession à la souveraineté internationale jusqu’à l’exercice de la vie publique qui s’en est suivi depuis plus d’un demi-siècle, elles ont toujours été présentes au cœur du combat pour l’édification d’une société meilleure. Comme en aout 1977, lorsqu’elles se sont mobilisées pour revendiquer leurs droits économiques et sociaux, faisant depuis lors de cette date, une fête nationale. Les femmes ont également été les militantes actives du combat démocratique que notre pays a connu pour l’ouverture de la vie politique et le pluralisme qui a conduit à l’alternance démocratique en 2010. Celle qui m’a porté pour la première fois à la magistrature suprême de la république de Guinée.
Comme vous le savez, la femme guinéenne a toujours été inscrite au cœur de mes priorités présidentielles, sous mon magistère, j’ai entrepris de nombreuses réformes comme : la création de banques Muffa, une institution de micro finance qui a libérée presque 106 milliards de francs destinés aux femmes, afin qu’elles accèdent plus facilement au crédit pour mener leurs activités.
Des opportunités ont été créées pour permettre aux citoyennes guinéennes de s’illustrer dans de nombreuses activités telles : l’artisanat, le maraichage, la teinture, le tissage de pagnes indigo dont les éléments de production sont devenus des produits d’exportation.
Sous cette gouvernance, la promotion du genre est devenue un outil d’intégration pour l’accès des femmes aux postes de décision, une direction genre et équité a été créée dans tous les départements ministériels. Alors que sur le plan législatif, des mesures furent prises contre les mutilations génitales et le harcèlement dans le monde du travail. C’est dans ce contexte qu’avec la constitution du 22 mars 2020, des mesures supplémentaires ont été prises pour la promotion et l’autonomisation des femmes.
La nouvelle Loi fondamentale a par exemple, instauré l’équité du genre dans la conduite des postes de responsabilités, notamment la parité homme/femme objectif politique et social.
Le Gouvernement et les assemblées des organes délibérants ne peuvent être composés d’un même genre à plus des deux tiers des membres.» Dans cette constitution soumise au peuple par référendum le 22 mars 2020, dans la politique sectorielle de protection de l’intégrité physique de la femme, la scolarisation et le maintien de la jeune fille à l’école et la lutte contre le mariage précoce ont été consacrés.
Aujourd’hui, tous ces acquis économiques et sociaux sont substantiellement remis en cause. La Guinée est dominée par des acteurs illégitimes éloignés des règles de la compétence, du patriotisme et de la justice sociale. C’est pourquoi, en ce moment solennel, je demande à toutes les femmes guinéennes de rester fidèle à nos idéaux de lutte pour la justice et la démocratie sociale.
Il est primordial et salutaire de ne pas céder aux sirènes de ceux qui veulent acheter la conscience de nos compatriotes avec des ressources de la corruption, cela est préjudiciable à notre avenir commun. Car en ces temps difficiles où la mal gouvernance a ruiné l’économie de notre pays, et rendus vulnérables par la pauvreté de nombreux citoyens honnêtes, il est très loisible à des équipes animées par des intérêts strictement privés, de distribuer l’argent facile à l’occasion des fêtes, pour distraire ou tromper les masses, dans l’objectif de nourrir des desseins politiques inavoués qui commencent à paraitre au grand jour. Soyez en sûr, l’avenir appartient à ceux qui résistent, pas à ceux qui sont inscrits dans tout ce qui relève de l’éphémère.
Bonne fête à toutes les femmes
Vive la république de Guinée
Président Alpha Condé